Fragment XXX
Je laisse venir
Pansées toutes
Mes blessures
Badigeonnées
D’encre rouge
Et noire
Je m’harnache
De tout mon apparat
Je chevauche
Ma monture
Vers d’autres
Horizons
Vers d’autres
Aventures
Fin prêt
Pour d’autres
Amours
Sus !
A la solitude
A bas !
L’amertume
Eros est mort !
Vive Eros !
Je laisse venir
Je ne cherche
Ni ne trouve
J’attends
La saison de l’attente
Fut lente
Sera longue
Qu’importe !
Les intermèdes
Sont espoirs
Les silences
Bénédictions
Le temps
N’est plus
Maître
De céants
Il m’est
Soumis
Viendra
Le jour
Partira
La nuit
Je ne veux
Savoir
Ni début
Ni fin
A venir
Tu es là
Tu seras là
En champ
Je lèverai
Les yeux
Sur toi
En contrechamp
A ta droite
Je toucherai
Du regard
Ta nuque
Blonde, brune, satinée
Qu’importe !
De ton amour
Je renaîtrai
Tes mains
Je caresserai
Tes doigts
Je dévorerai
De ton eau
Je me purifierai
De ta flamme
Je me brûlerai
Dans tes yeux
Je me noierai
Sur le bout de tes lèvres
Je boirai
Goutte à goutte
Tes mots
Siroterai
Tes cris
Me gaverai
De tes gémissements
De ta démarche
Nonchalante
Ou sur
Le bout des doigts
Je lirai
Ton désir
De tes cheveux
Je ferai
Mes rênes
Je chevaucherai
Ailes brûlées
Vers les sept cieux
Tes sillons
Seront
Les rus de
Mon enivrement
Ton nectar
A celui de Bacchus
Mêlé
Sera
Ma source
De jouvence
Ta musique
Bercera
Mes sens
Ton arôme
Mon essence
Sans limite
Ma passion
Est de retour
Armé désarmé
J’irai à ta rencontre
Rachid Daouani
Rabat/Fès le 1er Février 2009
Commentaires
Véronique Sauger, à 14:04 le 7 février
Rythme rapide, presque à bout de souffle, jusqu'à cette fin qui se pose, bel effet, bravo. Véronique
Nicole St-germain, à 14:31 le 7 février
Superbe!Un couplet de sensualité,un refrain de passion,un hymne à l'amour...Bravo Rachid et merci!
Fab Kimberlite, à 14:33 le 7 février
Désarmée d'avoir encore vaincu l'adversité
Je pose un regard fébrile et encore désarmé
Sur tes mots qui pansent cette plaie si fraîche
Je reprends le clavier, la plume et le stylo
Mes rêves, mes désirs et tous mes mots
Lis ce coeur fragilisé, ouvert par la brèche
Qui livre aux supports des écrits alarmés
Mes jours à venir triompheront de l'obscurité
Kim (07.01.09)
Isabelle Camps, à 14:53 le 7 février
Au revoir Tristesse ! ...
"Eros est mort , Vive Eros !"
Amalia de Klemm, à 14:58 le 7 février
Bravo Rachid ! Un hymne vibrant qui nous enivre, qui m'enivre en tout cas ! Et avant l'hymne, j'aime particulièrement le moment charnière : "Viendra le jour... Je ne veux savoir ni début ni fin à venir"...
Véronique Desnoe, à 15:37 le 7 février
Cueillez, cueillez dès aujourd'hui "l'Eros" de la vie !!
Bernadette Jadot, à 15:41 le 7 février
«Car de même que l’amour vous couronne, il doit vous crucifier.De même qu’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage.
Comme des gerbes de blé, il vous emporte
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre balle.
Il vous broie jusqu’à la blancheur
Il vous pétrit jusqu’à ce que vous soyez souples
Et alors il vous livre à son feu pour que vous puissiez devenir le pain sacré du festin de Dieu.»
Khalil Gibran. Le prophète.
Tes chants d’amour, Rachid, je ne peux plus les commenter avec mes mots. Alors j’emprunte ceux des autres.
Claudine Soultanbeieff, à 15:27 le 7 février
Abandonnée la tristesse!
L'espoir est de retour!.......
Et toujours cette belle musicalité......
Merci Rachid pour ce poème qui fait du bien!
Elisabeth Trezeguet- Mutti, à 16:10 le 7 février
La renaissance est là, tel un bourgeon qui vient d'éclore en une belle fleur.
Ariane Wolteche Daumen, à 16:32 le 7 février
Qu'elle vienne donc à sa rencontre cette muse attendue… que les sens renaissent de folie amoureuse et de désirs impossibles d’une folle et enivrante passion qui ne demande qu’un assouvissement partagé, échangé dans une fusion insondable, délectable dont les braises rougies éclaireront longtemps les nuits d'amour et de tendresse... qu'il soit donné à celui qui sait si bien chanter le possible celle qui saura rendre à l'homme la sève de ses sens, au poète le sens et la sève des mots d'allégresse et de transports revenus, que soient offertes les mille joies infinies aux amants qui se trouvent, se retrouvent, se découvrent et recouvrent de leurs corps en mouvement la force des envies insensées et des désirs en attente de résurrection éternelle dans un monde de couleurs éclatantes, au soleil aveuglant, aux rayons qui transpercent coeurs et âmes des dagues de sentiments fous et les corps de frissons exquis dans des nuits interminables et démentes d’extases perpétuelles…
Anne Dijon-Willame, à 17:23 le 7 février
Merci Rachid pour cet ode à la passion retrouvée, tout en sensualité...Bravo