03/01/2017
Fragment XXXXXXIV
بين الصويرة و بروكسيل
:قالت
هو العقل
هو الروح
هو الخالق الجديد
قلت و الحسرة تعصر أحشائي
و أنا؟
:قالت
منِّي عنك
لمْ تعُد سوى
وتنٍ مُندحرٍ
لا أرى فيك سوى
الورى والسواد
تم عاودت
إنه المِحور
و في فَلَكِه أدور
أمَّا أنتَ فنجمُك أفل
قلت: وماضينا
قالت: دفين
قلت: و قصورنا
قالت: رمل إسباني
قلت: أنا الذي كنت
قالت: كُنتَ ولم تبقَ ولن تكون
.......
هو النجمُ الجديد
هو الإنسان الجديد
هو الحب الجديد
هو إلهِيَ الجديد
سقطت السماء على رأسي
أصبحتِ الرَّأس غِربالاً
تعبره الأفكار من كلِّ ثقب
لا مقر و لا آستقرار
ركبت سجاد
عرشها السحري
مُتجهة إلى سماء بروكسيل
في العين بهجة
و لا في القلب حسرة
تشبَّتُ بأهذاب عرشها
نفضتني بأطراف أصابعها
سقطتُ من علٍّ
كبقايا خبز مدنس
سقطتُ في صحرائي
وهي سديم
سقطتُ على رمل الصويرة
كتبتُ عليه مَحْوي
عاودتُ عاودتُ عاودتُ
حتى نُقش بدمي على الرّمل
قُلتُ للتَّاريخ
من الصويرة إلى بروكسيل
أفُل نجمي على الشَّاطئ
ذاب وجودكِ مع الثلج
رشيد دواني
في الدارالبيضاء 7 دجنبر 2008
© Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)
D'Essaouira à Bruxelles
Il est l'esprit
Il est l'âme
Il est le créateur
M' a-t-elle dit
J'ai dit
Le vague à l'âme :
Et moi ?
Oust !
tu n'es plus qu'un
Totem Fébrile !!
En toi
je ne vois que
Mort et ténébres
Elle reprit :
LUI
Il est L'Astre
et dans son orbite
je tourne
mais toi !
ton étoile
est filante
Et notre passé
Nos souvenirs ? dis-je
Ensevelis !
reprit-elle
Et nos châteaux ?
repris-je
Sable d'Espagne
M'a-t-elle répondu
Je dis :
Et Moi qui étais...
Elle rétroqua :
Tu étais
Tu n'es plus
Tu ne seras plus
Il est
Ma Nouvelle étoile
Mon Nouvel homme
Mon Nouveau Dieu !
Sur ma tête
le ciel s'est écroulé
Ma tête
est une passoire
les idées y circulent
À leur guise
Au gré du courant d'air
Ni demeure
Ni fixité...
Elle monta
Sur le tapis volant
de son trône magique
Pour Bruxelles
Sans regret
Ni vague à l'âme
Je me suis agrippé
Aux franges du tapis
Du revers de sa main
Elle me balaya
Elle me chassa
Je fendis l'air
Tel une miette de pain
Souillé
J'ai heurté le sol
De mon désert
Ténébreux
Essaouira mon amour
Essaouira mon ravissement
Cri du suicidé
AAAAAAAHHHHHHHHHH !!!
Je regarde...
................
Je regarde
Ma trace
sur le sable
D' Essaouira
sur le sable... ma trace
Trace ! Traces ! Trash !
Dans ces creux
J'écrirai mon effacement
J'écrirai
Je réécrirai
J'écrirai mon nom
Je réécrirai mon nom
jusqu'à ce qu'il
s'incruste dans le sable
Et fixe mon livre secret
Je dirai à l'Histoire
Je crierai l'histoire
Je... hurlerai jusqu'au ciel
de Bruxelles :
Mon étoile s'est éteinte
Sur le sable d'Essaouira
Casablanca, nuit du 07 Décembre 2008, 3h30 à 6h45
© Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)
14:35 Écrit par danyrachid dans Prose et Poésie | Commentaires (32) | Tags : bilingue | |
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27/06/2016
Fragment XXXXIII
Sacré ! Écrit profane
De l’amour
La coupe
M’enivre
Sans amour
Absurde
De vivre
Patient
Je suis
Mais
Ne peut
L’être
Dans
La passion
Rester
Longtemps
Sans voir
Ton visage
Me noyer
Dans ton
Regard
Ô lune
De mes nuits
Mes pupilles
Te saluent !
L’étreinte est forte
L’âme est avide
La fusion est incomplète
Les corps s’accolent
Les lèvres recoulent
Les envies se hurlent
Les cœurs insatiables
Réclament
La fusion
Des âmes
La raison
N’a plus
Lieu d’être
Le banquet
Est exclusif
A nous deux
A bas !
La raison
Sus !
Aux doutes
Laissons parler
Nos êtres
Laissons parler
Nos âmes
Evanescentes
Parler notre
Passion
Dire nos désirs
Crier nos silences
Nul jugement
N’entravera
Notre élan
Le plus haut
Des cieux
Enviera
Notre extase
Témoignera
De notre
Consistance
Affinera
Notre substance
Prophétisera
Une autre genèse
Celle des amants
Heureux malheureux
A venir
Notre amour
Profane surement
Qu’importe !
Notre amour
Fera matière
Du livre sacré
Futur
Des divinités
Jalouses
De notre
Exception^
Égalant
La pureté
Des houris
Et des
Éphèbes
Rachid Daouani
Béni Mellal, le 8 Mars 2009
12:10 Écrit par danyrachid dans Prose et Poésie | Commentaires (39) | |
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26/06/2016
Fragment XXXXXXXVII
في غفلة
من المُتن
التي آثرت
السقوط الشهير
كلماتنا
التي نُسبح بها
أمام رَحَبة
هيكل اللاهوت
الحسود
و على رؤوس شفاهنا
تأخذ الكينونة
أسمى معانيها
عند مَحارِبنا
المِضيافة
كنا و سنبقى
البَردي و المداد
بأجسادنا
نكتب النص النسيء
سهواً
تجاوزاً
فثارا
أو انتقاما
هل تعلمون؟
صرخاتنا
آهاتنا
نداءاتنا
ستكون قولنا
المهيب
شغلنا المقدس
آدم و حواء
إسلي و تسليت
عبلة و عنتر
روميو و جولييت
و الآخرون كثر
عشاق تعساء
عشاق سعداء
سيكونون صُحباء
مستقبلنا
سيهللون
للمثل الكامل
المُكتمل
للنبوءة
غير المُنتظرة
"بورخيس"
"الخطيبي"
سيعلنون مجيء
النورة المخبوءة
سننظم القصيدة
دُنيوية أو مقدسة
فليكن!
برشيحنا
بعصارتنا
مُملحة مُحلاة
يكون المداد
الزائل الأبدي
الذي به نكتب
قصيدتنا
نعاود الكرة
دوما أبدا
قصيدتنا
ستُغنى في
كل اللغات
على جميع الإيقاعات
صالصا
تانغو
كناوة
سوف تُرقص
من سيفوز
الأعلى أو الأسفل
هل تعلمون؟
© Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)
Sacré texte profane !
(Suite)
A l’insu des
Textes
Relatant
La fameuse
Chute
Nos mots
Egrenés
Au parvis
De la Divinité
Envieuse
Au bout
De nos diaphanes
Lèvres
Le verbe être
Prend ses
Lettres de
Noblesse
A nos autels
Accueillants
Nous en sommes
Et serons
Le papyrus
Et l’encre
De nos corps
Nous écrirons
Le texte
Qui n’a pas
Eu lieu
Là-haut
Le texte
Omis par
Inadvertance
Nonchalance
Ou vengeance !
Allez le savoir !
Nos cris
Nos gémissements
Nos appels
Seront
De la divine
Besogne
Eve et Adam
Issli et Tisslit
Samson et Dalila
Et autres
Amants
Heureux
Ou
Malheureux
Seront
Nos futurs
Compagnons
Et apôtres
Ils jubileront
De voir
La parabole
Parfaite
De la prophétie
Inattendue
Borges
Et le prophète
Voilé
Nommeront
La rose cachée
Se dire
En poème
Profane
Sacré
Advienne que
Pourra !
Du poème
Nos sueurs
Nos sucs
Salés
Sucrés
Nos arômes
Seront
L’encre
Ephémère
Et éternelle
Répétée
Toujours
Et encore
Dans toutes
Les langues
Nous serons
Chantés
Sur tous
Les rythmes
Salsa, tango
Gnawi
Nous serons
Dansés
Entre
Là-haut
Et
Ici bas
Qui
Triomphera
Le savez-vous ?
© Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)
23:32 Écrit par danyrachid dans Prose et Poésie | Commentaires (18) | Tags : bilingue | |
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Fragment XXXXXXXXXXII
Le rimailleur en flagrants délires !
FAtma ! Je délire et je te le dis.
Nos dires nous enivrent. Nous nous en sommes soulés depuis des siècles… Nous voilà au pied du mur. Nous voilà devant le fait pas encore accompli. Ce n’est pas encore fait...
Nos mots, nos dires, citadelles et remparts illusoires, contre les assauts de notre désir. Jusqu’à quelle mesure pourrons-nous tenir le siège ? L’abstinence est énorme. Lourde. Pesante.
Il y a longtemps. Le temps de ton absence. Le temps où il n´y avait de toi que l’idée. En ce temps je t’avais parlé de notre amour à l’insu du texte sacré. Ah ce sacré texte profane ! (cf. I et II). Je voulais te dire que, quand tu n’étais pas là FAtma, tu étais le fruit défendu, prohibé. Tu es ce fruit dont la symbolique, chair ou âme, réveille, attise, et brûle l’envie et la convoitise de mes lèvres que tu aimes tant. Mes lèvres je commence à les aimer par ton amour. Elles seules savent, malgré mes sourires, l’avidité des dents du mâle qui habite en moi. Je n’y peux rien. Je suis mâle et pas uniquement diseur de mots. Mon mal est ma culture et ma raison. Je te dis non avec la raison. Je te dis oui en silence…
J’ancre mon regard à tes pupilles à la fois bleues et noisette. Orientales ou occidentales. Va le savoir rimailleur du non sens ! J’ancre/encre mon regard au tien pour augmenter mon désir et le tien. Pour tenter la tentation. État entre deux, où l’acte jubilatoire, l’ultime, aura ou n’aura pas lieu.
Quand je ferme mes paupières mes pupilles sentent tes doigts. Ma peau tressaille à tes moindres touchers. L’ivoire de ta peau, le brun de tes cheveux parcourent et traversent mon corps dans tous les sens…
Tous me dictent tes angoisses. Ils me psalmodient ton appréhension…
Je vois tes lèvres qui saisissent les miennes. Mine de rien elles me chantent ton envie de moi... écrivent en moi avec leur chaleur et leur souplesse ton avidité de moi. Je suis happé, aspiré. Je ne vois, pense et n´agis qu’avec ma bouche…
A mon tour, je psalmodie et égrène sur le parvis de tes lèvres d’agréables spasmes. Intenses. Lents. Ils croissent à force… Étayent les canaux de tes désirs, tes cavités s’ouvrent, tes proéminences se dressent à vue.
Le feu nous atteint ... Proéminence mienne ...
J’attends ta bénédiction ...
Rachid Daouani
Ouarzazate, le 12/13 Décembre 2009
23:30 Écrit par danyrachid dans Prose et Poésie | Commentaires (1) | |
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16/10/2013
Où en sommes-nous ???!!!
Entre le Qalam et la plume
ma main hésite
...
je ...
décris
écris
et crie
ce que je suis
ce que vous êtes
ce que nous sommes
ce que nous aurions
aimé être
ce que nous aurions
pu être
des Etres
ou pas
êtres
...
Le temps n'as pas le temps
de voir
de savoir
ni de prévoir
ce que nous sommes
ni ce que
nous devrions être
mais ...
mais ...
mais ...
ce que nous voulons
et pouvons
être.
Etre où ne pas être
lieu et temps
nous en sommes
serviles
nous en sommes
sujets
à nous
de voir
ce que nous ...
sommes
étions
pourrons
pourrions
...
Qui peut en décider?
Je ? Tu ?
Il ? Elle ?
Nous ? Vous ?
ou
Ils ? Elles ?
Ou
Cette fameuse
entité qui, semble-il,
nous ... ?
Dire ce que
nous sommes
ce que
nous devrions
êtres
ou
ne pas
êtres ?
"Où en sommes-nous
de nos rêves
de nos jeunesses ?"
...
Rachid Daouani, Octobre 2013
22:10 Écrit par danyrachid dans Pensées, Prose et Poésie | Commentaires (2) | |
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