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Catégories : Prose et Poésie

Fragment XXXXXXXXXXXXXXVII

"L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents on fait de pareils dévouements"

 Jean De La fontaine

 

 

‎12 Janvier, 4h10


Il fait beau sur Casablanca. Pourtant j'entends le fracas du vent et ses tourments...

Je sens par-ci et par-là dans le monde le gémissement des arbres qui se plient et ploient sous sa tourmente... chaque arbre représente un enfant, une femme ou un homme... la violence est pourtant de la même teneur...

Chacun et chacune ou tous la subissent d'une manière ou d'une autre. 

La mort est là... son ombre assombrit les lieux.

Le vent véhicule pourtant la vie dans toutes ses formes.

Eole malgré certaines de ses figures destructrices est porteur de vie, ses bruits et ses fracas viennent à l'encontre de la mort. 

L' Acheron se déchaine et se soumet à sa reptation.

La mort porteuse du faux silence, de la fausse paix et du faux sommeil

 

Je n'arrive pas à dormir et je me refuse de céder à Morphée, 

je préfère me rendre à la tourmente, à l'agitation et au brouhaha.

 

J'entends le bruit du Baroud,  

je sens l'odeur du sang.


J' écoute non sans mal les cris des poitrines criblées

j' entends le son des chars,

j' entends les sonorités des brodequins,

j' entends les pas des fuyants,

j' entends le silence des morts.


Je pense à mes amis de Juin 1981 Casablanca.

J' entends le fracas du crâne de Jamal, 

j' entends le râle de Said.

 

Je pense aux enfants de Gaza,

je pense aux jeunes de Bab El Oued,

je pense  aux jeunes de Sidi Bousaid,

je pense aux femmes et aux enfants de la Côte d'Ivoire,

je pense aux bafoués de l'Histoire.

 Je pense aux mal-aimés.

 

Je pleure pour tous ceux qui comme moi ont la tête trouée

à force de cieux tombés sur la tête

....

 

Rachid Daouani

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