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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXVII

    آه أيتها القصيدة


    في غفلة
    من المُتن
    التي آثرت
    السقوط الشهير
    كلماتنا
    التي نُسبح بها
    أمام رَحَبة
    هيكل اللاهوت
    الحسود
    و على رؤوس شفاهنا
    تأخذ الكينونة
    أسمى معانيها

    عند مَحارِبنا
    المِضيافة
    كنا و سنبقى
    البَردي و المداد
    بأجسادنا
    نكتب النص النسيء
    سهواً
    تجاوزاً
    فثارا
    أو انتقاما
    هل تعلمون؟

    صرخاتنا
    آهاتنا
    نداءاتنا
    ستكون قولنا
    المهيب
    شغلنا المقدس

    آدم و حواء
    إسلي و تسليت
    عبلة و عنتر
    روميو و جولييت
    و الآخرون كثر
    عشاق تعساء
    عشاق سعداء
    سيكونون صُحباء
    مستقبلنا
    سيهللون
    للمثل الكامل
    المُكتمل
    للنبوءة
    غير المُنتظرة
    "بورخيس"
    "الخطيبي"
    سيعلنون مجيء
    النورة المخبوءة

    سننظم القصيدة
    دُنيوية أو مقدسة
    فليكن!

    برشيحنا
    بعصارتنا
    مُملحة مُحلاة
    يكون المداد
    الزائل الأبدي
    الذي به نكتب
    قصيدتنا
    نعاود الكرة
    دوما أبدا
    قصيدتنا
    ستُغنى في
    كل اللغات
    على جميع الإيقاعات
    صالصا
    تانغو
    كناوة
    سوف تُرقص

    من سيفوز
    الأعلى أو الأسفل
    هل تعلمون؟
     

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)


    Sacré texte profane !
    (Suite)


    A l’insu des
    Textes
    Relatant
    La fameuse
    Chute
    Nos mots
    Egrenés
    Au parvis
    De la Divinité
    Envieuse
    Au bout
    De nos diaphanes
    Lèvres
    Le verbe être
    Prend ses
    Lettres de
    Noblesse
    A nos autels
    Accueillants
    Nous en sommes
    Et serons
    Le papyrus
    Et l’encre

    De nos corps
    Nous écrirons
    Le texte
    Qui n’a pas
    Eu lieu
    Là-haut
    Le texte
    Omis par
    Inadvertance
    Nonchalance
    Ou vengeance !
    Allez le savoir !

    Nos cris
    Nos gémissements
    Nos appels
    Seront
    La parole sacrée
    De la divine
    Besogne

    Eve et Adam
    Issli et Tisslit
    Samson et Dalila
    Et autres
    Amants
    Heureux
    Ou
    Malheureux
    Seront
    Nos futurs
    Compagnons
    Et apôtres
    Ils jubileront
    De voir
    La parabole
    Parfaite
    De la prophétie
    Inattendue
    Borges
    Et le prophète
    Voilé
    Nommeront
    La rose cachée

    Se dire
    En poème
    Profane
    Sacré
    Advienne que
    Pourra !

    Du poème
    Nos sueurs
    Nos sucs
    Salés
    Sucrés
    Nos arômes
    Seront
    L’encre
    Ephémère
    Et éternelle
    Répétée
    Toujours
    Et encore

    Dans toutes
    Les langues
    Nous serons
    Chantés
    Sur tous
    Les rythmes
    Salsa, tango
    Gnawi
    Nous serons
    Dansés

    Entre
    Là-haut
    Et
    Ici bas
    Qui
    Triomphera
    Le savez-vous ?
     
     
     
     
    Rachid Daouani

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXII

    Le rimailleur en flagrants délires !

    FAtma ! Je délire et je te le dis.

    Nos dires nous enivrent. Nous nous en sommes soulés depuis des siècles… Nous voilà au pied du mur. Nous voilà devant le fait pas encore accompli. Ce n’est pas encore fait...

    Nos mots, nos dires, citadelles et remparts illusoires, contre les assauts de notre désir. Jusqu’à quelle mesure pourrons-nous tenir le siège ? L’abstinence est énorme. Lourde. Pesante.

    Il y a longtemps. Le temps de ton absence. Le temps où il n´y  avait de toi que l’idée. En ce temps je t’avais parlé de notre amour à l’insu du texte sacré. Ah ce sacré texte profane ! (cf. I et II). Je voulais te dire que, quand tu n’étais pas là FAtma, tu étais le fruit défendu, prohibé. Tu es ce fruit dont la symbolique, chair ou âme, réveille, attise, et brûle l’envie et la convoitise de mes lèvres que tu aimes tant. Mes lèvres je commence à les aimer par ton amour. Elles seules savent, malgré mes sourires, l’avidité des dents du mâle qui habite en moi. Je n’y peux rien. Je suis mâle et pas uniquement diseur de mots. Mon mal est ma culture et ma raison. Je te dis non avec la raison. Je te dis oui en silence…

    J’ancre mon regard à tes pupilles à la fois bleues et noisette. Orientales ou occidentales. Va le savoir rimailleur du non sens ! J’ancre/encre mon regard au tien pour augmenter mon désir et le tien. Pour tenter la tentation. État entre deux, où l’acte jubilatoire, l’ultime, aura ou n’aura pas lieu.

    Quand je ferme mes paupières mes pupilles sentent tes doigts. Ma peau tressaille à tes moindres touchers. L’ivoire de ta peau, le brun de tes cheveux parcourent et traversent mon corps dans tous les sens…

    Tous me dictent tes angoisses. Ils me psalmodient ton appréhension…

    Je vois tes lèvres qui saisissent les miennes. Mine de rien elles me chantent ton envie de moi... écrivent en moi avec leur chaleur et leur souplesse ton avidité de moi. Je suis happé, aspiré. Je ne vois, pense et n´agis qu’avec ma bouche…

    A mon tour, je psalmodie et égrène sur le parvis de tes lèvres d’agréables spasmes. Intenses. Lents. Ils croissent à force… Étayent les canaux de tes désirs, tes cavités s’ouvrent, tes proéminences se dressent à vue.

    Le feu nous atteint ... Proéminence mienne ... 

    J’attends ta bénédiction ...

     

    Rachid Daouani

    Ouarzazate, le 12/13 Décembre 2009

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