Fragment XXXII
Divin duel
Entre les yeux
Et les mains
La bouche intervient
Pour délier
Le sang
Qui bout
Entre nous
Le tressaillement
Des membres
Trahit
Le tremblement
Des souterrains
En transe
Musique magique
Veines assoiffées
De nos sucs
Souffre
Nectar
Tous
Aux aguets
Nos iris
Nous tiennent
En chien de faïence
Prêts au meilleur
Des combats
Le duel
Est prometteur
Les pupilles
S’aimantent
L’amorce est
Prometteuse
La tâche est
Ardue
La besogne
Ardente
Le corps à corps
S’approche
L’assaut
Impitoyable
Le morcellement
S’avère sublime
Cris
Gémissements
Respirations
Halètements
Mêlés
A ce langage
Insoupçonné
De la divine
Guerre
D’où la chasteté
Et la pudeur
Sont refoulées
A quoi bon !
Ils n’ont pas droit
De cité !
Sus ! À moi
Sus ! À toi
Se mêlent
Les membres
S’interfèrent
Les sons
Les odeurs
Les arômes
Les sueurs
Ont une seule
Teneur
La confusion
Bat son plein
Qui est qui ?!!
Ni vainqueur
Ni vaincu
Les intrépides
Du divin duel
Jonchent
Heureux
L’arène sacrée
Les corps
Gisent
Côte à côte
Regardent le ciel
Leurs pupilles
Disent
Leur reconnaissance
Prêts à un autre
Divin duel
Rachid Daouani
Béni Mellal, le 09 Février 2009
Commentaires
Ariane Wolteche Daumen, à 18:48 le 10 février
Oh oui, divin duel, divinement écrit, enlevé, emporté dans ce rythme effréné des mots et des sens, rapides, saccadés comme cette respiration haletante d'envies et de désirs, de plaisirs et de jouissances, doux duel des joies de l'amour, des plaisirs des corps qui se touchent, se frôlent, s'impriment et se serrent, se séparent pour mieux s'accorder encore avec ces mélanges de parfums enivrants, sensuels, une danse où la séduction n'a plus cours, où la conquête est acquise, recherchée, acceptée, partagée, où plus rien ne compte que ce tout qui ne forme plus qu'un, assoiffés, cherchant à se rassasier l’un de l'autres avec les sens à fleur de peau, de toutes les surfaces et de toutes les profondeurs, l'un avec l'autre, l'un dans l'autre pour atteindre ces sommets sans cesse renouvelés de cette éternité dans l'instant où ex aequo ils parviennent enlacés à se répandre au paradis des amants dans cette danse de feu partagée délivrée en un volcan d'extase apaisant...
Patricia Loughani, à 19:46 le 10 février
Quelle belle allégorie !
Une fougueuse manière de faire la guerre des sens !
Joelle KHOURY, à 20:23 le 10 février
La joute amoureuse décrite avec brio par le ténor de la plume.
Véronique Desnoe, à 21:11 le 10 février
Une apothéose !!
Anouar Jaoua, à 00:06 le 11 février
Au comble de l'amour...l'accalmie. Divin, sieur Rachid...
Amalia de Klemm, à 00:07 le 11 février
Bravo Rachid ! Un chant magnifique de force et de sensualité...
Quel tournant depuis quelques fragments...
Faten Somai, à 21:05 le 10 février
La sensualité des mots est plus intense de celle des gestes
Véronique Sauger, à 00:20 le 11 février
J'aime énormément, et jai une question cher Rachid, comment est-ce que vous décidez le rythme de vos vers, aller à la ligne, car ce n'est certainement pas anodin..., je trouve ces réflexions sur le rythme des mots primordiales en poésie, et très belle réalisation, de votre part... Merci
Amalia de Klemm à 00:24 le 11 février
Le rythme est en effet un élément essentiel de la poésie de Rachid, c'est lui-même, et je l''admire particulièrement...
Isabelle Camps, à 00:44 le 11 février
Crescendo ! Maestro ! Bravo !
Magali De R, à 02:26 le 11 février
Bravo. On est tenu en haleine tout le long de cet écrit. Nos sens sont là dans l'attente du prochain mot, nos coeurs s'affolent, nos corps appelent aux gestes divins.
Quelle sensualité, quel divin duel.
Anne Boscherini, à 06:32 le 11 février
Superbe...
Ressentez d'où mon plaisir vient
Aussi longtemps qu'il m'en souvient
Comme un bref éclair il survient
La sensualité transperce vos mots, c'est divin!!!
Main sur le coeur
Anne Dijon-Willame, à 07:06 le 11 février
A quel rythme nous emmènes-tu Rachid dans ce "divin duel", si sensuel et si beau !!! Splendide.
Meriem Moumile, à 09:36 le 11 février
le seul commentaire qui me vient à l'esprit aprés avoir lu ce poéme magnifique(poème qui réveille tous les sens même ceux les plus enfouis) est:
WAKWAK A 3IBAD LLAH........(c'est de l'arabe en phonétique)
désolée chers amis mais ce sont mes entrailles qui se sont exprimés........
désolée encore peur de ne pas être à la hauteur de vos magnifiques commentaires.
Annie Beauvieux, à 10:29 le 11 février
magnifique !
Bernadette Jadot, à 10:35 le 11 février
Rachid ,tu mérites vraiment tous ces commentaire élogieux. Tu sais ce que je pense de ton poème. Je te l'ai déjà dit. C'est magique!
Fab Kimberlite, à 10:55 le 11 février
Elle l'aime ta main fébrile
Posée sur sa nuque grâcile
Façonnée de boue et d'argile
Ce couple déjà épris et docile
Là,
sans mots tu l'entraînes
Dans une valse,
comme une aubaine
Tu fredonnes,
tendre rengaine
Tu la plies à ton pas
et déjà enchaîne
Nous ne sommes plus
qu'un émoi
Eperdu en volûtes
tracées de toi
Et ton pas dicte la marche,
dit-elle, l'envoi
D'un battement
qui érige sa loi
Viens donc,
que monte la fièvre
Et suspends ton pouls
à nos lèvres
Resté sans voix
comme le lièvre
Du ciel luit
le cristal de Sèvres
Nos pas s'embrasent,
martèlent
La terre qui
des tréfonds appelle
Ce parfum de tes bras
nous scèle
Un accord
qui tous deux ensorcèle
La raison déjà
nous a fui d'ici à icelle
Le pantin agité
par multes ficelles
Endosse son rôle
frais de Sarcelles
Jamais ne périrons
ainsi rêve d'elles
Kim (11.02.09)
Ikram Kem, à 19:09 le 11 février
Des vers au rythme excitants...On lit, on vit ta verve...Un duel sensoriel, qui se solde non pas par une victoire, mais une Union, apothéose, harmonie, sensulaité, delectation, tu mélanges!!!
Merci....
Elisabeth Trezeguet- Mutti, à 19:36 le 11 février
Tu es bien inspiré Rachid pour notre plus grand bonheur. Rien à ajouter tout est dit.
Toute ma profonde amitié.
Daniela Fakhry Summa, à 20:26 le 11 février
J'ai atteri ici par une suite de fausses manipulations, et inspirée par dame curiosité j'ai poussé jusqu'à la lecture de ces poèmes. Je me croyais hermethique à la poesie... erreur monumentale... c'est... non, je n'aurai pas les mots justes (je n'ai pas ce talent)...
j'ai aimé :)