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daouani rachid - Page 25

  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXXI

    Je retiens le geste qui lacère mon coeur

    Mes doigts ne répondent plus 

    Ou presque

    Dans ce présent

    Eternité

    Je reviens

    M'écorche la rétention

    sous les ongles

    Ni force

    Ni matière

    Strie la solide

    Surface de 

    La matière

    Quelle affreuse folie que de vouloir 

    Cette fusion

    Débile orgueil

    Du mâle 

    En mal d'être

    Fort et résistant

    Je le croyais

    Invincible

    Je le pensais

    "Immaculèment" mâlien ...

    Sans ambages

    Sans faux-fuyants

    J'ai tout défié

    J'ai cru avoir maîtrise sur les êtres et les choses

    Piteux destin que voilà

    Les événements me dépassent

     

    Vie

    Que me reste-t-il de t'avoir voulue?

    Le soupçon d'un demain

    Incertain

    De la duplicité arriver 

    A l' Un 

    Je pensais

    Toi et moi

    Me voilà presque 

    Réduit 

    De moitié

    Que me reste-t-il ?

    Me voilà dans la presque certitude

    Démembrement

    Une tête trouée

    Membres amorphes

    De mes yeux

    Trempés  qui

    Regardent le vide

    Ne garde que celui

    Du Cyclope

    Il n'a de regard que pour toi

    Des oreilles 

    Je ne préserve que celle

    Ecoutant les mots psalmodiés

    Sur le bout de tes lèvres

    De mes doigts je ne sens plus

    Que ceux

    Ayant la mémoire 

    De ta peau

    Du bout de ma langue

    Je ne garde que le goût 

    De tes nectars

    Salés sucrés

    ...

    Vie

    Je te dis que je resterai

    Au delà de tous les grés

    Mals ou bons

    Je resterai

    Et ne cesserai de l'être

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, 20 Janvier 2011, 04h34

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXIX

    De nos souvenirs

    A venir

    Me gave

    Folle

    Reptation

    Voilà

    ...

    Amertume

    Soudaine

    ...

    Je suis

    Imprégné

    De toi

    Tourment ou euphorie

    Vas le savoir

    A bas la raison

    Sus aux tourments

    Seul subsiste

    Mon esprit

    Plein... 

    De toi...

    Conviction

    Angoisse

    C'est toi

    TOI TOI TOI

    Toi

    Devenir

    Toi

    Passé

    Toi

    Présent

    M'en délecte

    Du sourire

    Tu seras la témoin

    Du corps 

    Disposeras

    ....

     

    (A suivre)

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, 15 janvier 2011, 23h40


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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXVIII

     

    Du cri primaire

    Je bâillonnerai

    Tous les silences    

    Façonnerai

    La Présence 

    Evincerai

    Blessures 

    Mémoires du mal 

    Renaître 

    De ce regard 

    De cette main

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, 13 Janvier 2011, 14H12

     

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  • Catégories : Peinture

    32 - Le début de l'effacement de la blessure

    effacementblessure-11jan2011.jpg

     

    Le début de l´effacement

    de la blessure

     

    Acrylique sur toile  80/60

     

    Rachid Daouani

    10 Janvier 2011

     

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXVII

    "L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents on fait de pareils dévouements"

     Jean De La fontaine

     

     

    ‎12 Janvier, 4h10


    Il fait beau sur Casablanca. Pourtant j'entends le fracas du vent et ses tourments...

    Je sens par-ci et par-là dans le monde le gémissement des arbres qui se plient et ploient sous sa tourmente... chaque arbre représente un enfant, une femme ou un homme... la violence est pourtant de la même teneur...

    Chacun et chacune ou tous la subissent d'une manière ou d'une autre. 

    La mort est là... son ombre assombrit les lieux.

    Le vent véhicule pourtant la vie dans toutes ses formes.

    Eole malgré certaines de ses figures destructrices est porteur de vie, ses bruits et ses fracas viennent à l'encontre de la mort. 

    L' Acheron se déchaine et se soumet à sa reptation.

    La mort porteuse du faux silence, de la fausse paix et du faux sommeil

     

    Je n'arrive pas à dormir et je me refuse de céder à Morphée, 

    je préfère me rendre à la tourmente, à l'agitation et au brouhaha.

     

    J'entends le bruit du Baroud,  

    je sens l'odeur du sang.


    J' écoute non sans mal les cris des poitrines criblées

    j' entends le son des chars,

    j' entends les sonorités des brodequins,

    j' entends les pas des fuyants,

    j' entends le silence des morts.


    Je pense à mes amis de Juin 1981 Casablanca.

    J' entends le fracas du crâne de Jamal, 

    j' entends le râle de Said.

     

    Je pense aux enfants de Gaza,

    je pense aux jeunes de Bab El Oued,

    je pense  aux jeunes de Sidi Bousaid,

    je pense aux femmes et aux enfants de la Côte d'Ivoire,

    je pense aux bafoués de l'Histoire.

     Je pense aux mal-aimés.

     

    Je pleure pour tous ceux qui comme moi ont la tête trouée

    à force de cieux tombés sur la tête

    ....

     

    Rachid Daouani

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