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Catégories : Prose et Poésie

Fragment VII

Je voudrais

 

Je voudrais

Te sentir

Je voudrais

Te respirer

Respirer encore

Et encore

Le creux de tes ailes

Humer tes parfums

Même celui que tu hais…

Ta nuque ambrée

Je voudrais

Des nuits

Des nuits interminables

Nacrées de tes lèvres

Imbibées de tes regards

Je voudrais

Vivre mourir

Au seuil

De nos envies

M’alanguir sur tes seins

Dormir en paix

Je voudrais

La nonchalance de t’aimer

Me fourrer dans tes envies

Mes envies sucrées

Tes envies salées

Je voudrais

Mordre Ta chair

Qu’importe

Ferme flasque

Douce amère

A force

De m’attendre

Boire tes larmes

Unique remède à mon mal

Je voudrais

Retrouver le paradis perdu

Je voudrais

Retrouver les délices

Les fruits de ton corps

Toi l’houri sur terre

Je voudrais

Mêler nos plaisirs

Conjuguer nos désirs

Je voudrais

M’immiscer à ta frontière

Ouvrir l’aube

M’agenouiller

Devant ton autel

 

 

 

A l’horizon des nonchalances

Aux antipodes de l’essence

S’érige mon envie

Le summum de ma fulgurance

Je m’insinuerais par ma prière

Psalmodiée

Je voudrais

Aller venir

Entrer sortir

Aller venir

Entrer sortir

Je voudrais

M’accoutumer aux ravissements

Délicieusement ambigus de ta peau

Je voudrais dépendre

De tes dents blanches vamps

De tes yeux semi clos

De leur teinte

Mi-ange mi-démon

Ton flanc cambré

Laissera deviner

Ma vie ma mort

Ton fruit juteux

S’ouvrira

Tes arômes

Encenseront l’aube vacillante

Transe

Ton cri mon cri nos cris

De ralliement

A nos lobes

S’entendront psalmodier

Le chapelet de nos frissons

Tes ongles mêmes rongés

Sur ma peau

Ecriront notre histoire

Grefferont à l’encre rouge

Notre délivrance

Du mal d’aimer

Le joug du désir

L’asthme du plaisir

Diastole

Baisers grenadines au cou

Systole

Humer

Diastole

Sentir

Systole

Crier crier crier

Crier à Mourir

Mourir à toi

Mourir en toi

Crier crier crier

Et puis…

Se taire

Je voudrais

Me taire

Je voudrais

T’aimer

Je voudrais

Laisser

Nos corps

Dire

Je t’aime

 

Rachid Daouani

Casablanca, la nuit du 26 au 27 Décembre 2008

3 commentaires Lien permanent

Commentaires

  • saperlipopette Rachid! :))
    ça rage, ça embrase, ça tourmente et ça enchante heureusement...
    santé!

  • saperlipopette Rachid! :))
    ça rage, ça embrase, ça tourmente et ça enchante heureusement...
    santé!

  • Ah! Y a-t-il activité plus enivrante, plus exaltante, dans la vie, que le stupre et la fornication?

    "Le temple de Sodome"

    "Otage, hôte d’espoir, ô vestale ma mie,

    N’eus-je donc tant de culs que pour cette accalmie,

    A la grotte sacrée du fond de ton jardin,

    Au parvis de laquelle attend mon Paladin,

    L’appel des profondeurs quand s’ouvrira ton dôme,

    Pour entrer sans faillir au temple de Sodome".


    "Fantasme de caballero hidalgo"

    "Sous ta robe bouffante,
    Ta culotte chauffante,
    Laisseras-tu infante,
    Malgré les sycophantes,
    Parvenir à ta fente,
    Mignonne et qui enfante,
    Ma verge triomphante ?"

    "Epitaphe"

    (du morfal goulu qui aurait bien voulu se les faire toutes)


    "Jamais je ne fus le nervi (1),
    De quiconque et toute ma vie,
    Ne fut consacrée qu’à mon vit
    Et aux dames qu’il a servies.
    La plupart en furent ravies
    Et l’ont proclamé à l’envi,
    Partout où je n’ai pas sévi,
    Non que je n’en eusse l’envie,
    Mais aux désirs inassouvis,
    Souvent le destin nous convie".


    "Quand se fane jeunesse"


    "Quand se fane jeunesse,

    La vigueur périclite.

    Restent alors les caresses

    Et la science émérite,

    Pour combler le désir,

    Des belles filles saines,

    Leur donner du plaisir.

    Et alors! C’est obscène?"


    "Hymne à l’anus"

    "Ta culotte enlevée, disparaît la barrière,
    Qui me coupait l’accès de ton charmant derrière.
    Est-ce de ma faute si toutes mes prières,

    A moi le polisson, le vaurien, le minus,
    Au lieu de s’adresser à ton mont de Vénus,
    Vont plus coquinement vers ton gracieux anus?

    Ton anus étoilé, radieux comme un soleil,
    Au goût sucré, mielleux, au réglisse pareil,
    Ton fourreau satiné, cette pure merveille.

    L’occurrence est fugace, il me la faut saisir.
    Douce amie, tourne-toi, assouvis mon désir,
    Laisse-moi m’abîmer au gouffre du plaisir".

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