Fragment XX
De mes songes
Eveillés
De mes songes
Eveillés
De mes rêves
Ethérés
De nos rencontres
Volées
Au gré du possible
Soutirées à l’impossible
Je regarde
Le spectre
De ton ombre
Eclairée
Je plonge dans ton
Perdrix regard
Je me fourre
Dans tes caresses
Diaphanes
Je me noie dans
Tes baisers
Furtifs
Égarés dans
Mes géométries
Insolites
De mes songes
Eveillés
De mes rêves
Ethérés
De nos rencontres
Volées
Dans les ruelles
De la Cité
Entre les immeubles
Grisés par nos
Parfums
Sur les toits
Des gratte-ciels
Sous ce ciel envieux
De nos ébats
Dont il n’a que faire
De mes songes
Eveillés
De mes rêves
Ethérés
Je plonge
Dans ton océan
Sillonne ta nature
Drague tes profondeurs
Plonge dans ta
Grotte sous-marine
Aux rus
Scintillants
De mille étoiles
Me gaver
De tes soupirs
M’enivrer
De tes murmures
Chuchotés
Hurlés
Muets
Crus
Pudiques
Polyglottes
Pourvu qu’ils
Me nomment
Pourvu qu’ils
M’appellent
A la rescousse
Pourvu qu’ils
M’indiquent
Le chemin
A tracer
Le rythme
A suivre
Le pays
A atteindre
Pays
De mes songes
Eveillés
De mes rêves
Ethérés
Pays d’où
Mon être
T’appelle
Mon corps
Te rappelle
Que sans toi
Je serais un eternel
Exilé
Sans identité
Toute la terre
Serait
Mon pays
Tu es ma terre
Tu es mon pays
Pays
De mes songes éveillés
De mes rêves éthérés
Rachid Daouani
®Casablanca, le 19 janvier 2009
Commentaires
Danielle d'Auteuil à 11:19, le 20 janvier
très beau !..
Ariane Wolteche Daumen à 11:24, le 20 janvier
Cri d'amour lancinant d’un amour extrême à l'obsession perpétuelle, condition sine-qua-non de vie, raison d'exister au delà du vide, du rien, de l'absence, du gouffre du manque que rien ne peut satisfaire... passion physique et volupté indissociables de cette tendresse absolue, de cet amour infini sans lequel on n'existe pas, ombre errante de passage dans une mortelle solitude ignorant la félicité, l'extase, les délices de la torture amoureuse d'un coeur qui déborde, d'une âme qui explose, litanie poétique qui chante la douceur du plaisir qui s'affole à l'idée de cette absence potentielle, de ce manque dont l'idée nous tue déjà, retenir la muse crainte qu'elle ne disparaisse, s'y enchainer d'amour de peur de ne plus être sans elle, de peur de voir l'existence toute entière s'assombrir dans son inutilité... que sommes nous si nous ne pouvons aimer, ou iraient les mots s'ils n'étaient écrits, comment vivre en parallèle comme si de rien n'était si cette passion n’existait pas...
Patricia Loughani à 11:37, le 20 janvier
C'est tellement beau !
Une écriture simple et limpide qui nous fait glisser dans un monde bien mélancolique.
C'est une invitation charnelle et chimérique envoyée à l'être aimée !
A travers des mots simples, le poète se dévoile, sans pudeur, et aspire atteindre ce pays des songes où l'impossible devient possible ! Chaque émotion lui éveille cette conscience où l'utopie est omniprésente mais il ne peut s'empêcher d'aimer ...
Ce réalisme fantasmagorique donne à ce poème toute sa grandeur et toute sa beauté !
Du grand art, comme toujours !
Félicitations !
Amitiès.
Patricia
Oumelghit Nabhane à 12:30, le 20 janvier
Merci de nous enivrer a chaque fois de ce souffle coupé, apeuré que les mots d'amour nous valsent sur le rythme convulsif de la passion. Passion chaude, pastelle, passion existentielle qui se nourrit des vertus d'un seul et unique sentiment: l'Amour. Que serions-nous, que des êtres factices, sans cette muse qui nous use?
Merci de nous rappeler que l'inspiration émane simplement et délicieusement de cinq lettres.
Mes révérences poète
Souad Daoui à 13:23, le 20 janvier
je pense qu'Oumelghit a explicitement traduit mes pensées concernant cet écrit.
merci maestro
Claudine Soultanbeieff à 12:08, le 20 janvier
que dire une fois de plus.......merveilleux.......
Merci Rachid....
Elisabeth Trezeguet- Mutti à 14:03, le 20 janvier
Merci Rachid, égal à toi même dans ces mots d'amour, te lire renvoie à nous tous dans une quête d'amour absolue. Tout est merveilleusement dit dans les réponses.
Amitié
Mutti
Bernadette Jadot à 15:31, le 20 janvier
Ce poème est l’expression magnifique d’une quête d’identité par la recherche d’un amour sublimé.Cet amour ne se conçoit que dans l’ardent désir d’explorer l’Autre dans toutes les dimensions. L’être aimé devient l’insondable océan, l’immensité du ciel étoilé ,»le chemin qui mène vers le pays à atteindre.»
Berçant le poème comme une mélodie,le rêve est à l’origine de cette quète.
N’est-ce qu’un rêve ou est-ce une possibilité arrachée à l’impossible?
Merci Rachid de nous faire partager ce si beau poème.
Al Marsawi A-Rihab à 16:50, le 20 janvier
Quel bonheur que de te lire, jusqu'à nous entendre restituer le meilleur de nous mêmes. Merci si-Rachid de rendre cela possible.
Et merci à cette agora qui sait rendre l'essentiel si bien audible.
Tu sais , j'aime relire tes mots à voix haute, avec la musique de mes soupirs. Il en est ainsi pour certaines commentaires-poèmes de tes fidèles récipiendaires.
PS. Nabhane : Parallèlement à cet enivrement rachidien, tu me fis délicieusement pensé à cet autre mot de 5 lettres, ahwak, que je t'invite à cueillir du "métier à tisser les mots" de Maya Nasr (voir ma page)
Rafla Ben Arous à 17:55, le 20 janvier
Un amour passioné, une quéte indentitaire de l'étre aimé...
Encore bravo mon trés cher ami
Nawal Berrada à 22:10, le 20 janvier
Merci...
Nicole St-germain à 01:49, le 21 janvier
Bravo Rachid pour ce coktail ennivrant!
merci
Joelle KHOURY à 07:35, le 21 janvier
Rachid, maître de la plume et du sentiment qui va avec! L'analogie entre la femme et la mère patrie est intéressante. Je retrouve dans tes poèmes l'idéologie des Surréalistes. J'aime cette configuration de la femme. Elle devient la médiatrice de l'absolu, je dirais le prolongement naturel de la plume. Un double féminin que le poète recrée tout le temps au gré de sa plume. Créer l'incréé, c'est se substituer à Dieu. Merci Rachid pour ce ballet enivrant!
Meriem Moumile à 10:15, le 21 janvier
poéme magnifique.votre inspiratrice est encore une fois mise en avant de maniére sublime. quelle belle histoire!!!
pure délectation.
merci à vous.
ps:je tiens à rendre hommage à vos commentateurs/trices:
merci: JOELLE,RAFLA,ARIANE PATRICIA,AL MARSAWI,NAWAL,NICOLE................VOS COMMENTAIRES FONT PREUVE DE BEAUCOUP DE GENEROSITE
Faten Somai à 10:57, le 21 janvier
je croyais qu'on ne pouvait plus parler d'amour et d'étreinte de la sorte...tu m'as montré que je me trompe!
merci
Mustapha Touil
Aujourd'hui à 05:48
Salut Rachid,
En lisant tes poèmes, j'ai voyagé avec ta belle plume dans ton univers de pensée j'apprends encore de toi ;-)
C'est grand plaisir de lire tes créations...
PS: Je descends au bled inchallah cet été avec ma petite et peut-être je vais tourner un petit court-métrage... à suivre
Véronique Desnoe à 17:46, le 21 janvier
Comment ne pas s'enivrer de la musique des mots de la volupté des images !!
Merveilleuse inspiratrice !!