Catégories : Prose et Poésie
Fragment XXI
Il n'est de gel que celui de l'esprit
Il n'est de froid que celui du cœur
Il n'est de gel que celui de l'esprit
Il n'est de froid que celui du cœur
Immaculée nature !
Laisses nous écrire
Sur ta page blanche
L'histoire de nos amours
Le message de notre amour
Garde nos traces
Nos reliques
Imprègne-toi
De notre présence
Délecte-toi
De notre passage
Il n'est de gel que celui de l'esprit
Il n'est de froid que celui du cœur
Immaculée nature !
Nous sommes
Les scribouillards de l’humanité
Ultimes messagers
De ton essence
Uniques témoins
De cette existence
De nos corps
Ecrivons ta genèse
De nos cœurs
Chantons ton hymne
Il n'est de gel que celui de l'esprit
Il n'est de froid que celui du cœur
Immaculée nature !
Nous sommes la race
Privilégiée
Celles des amants
Qui
Corps à corps
Cœur contre cœur
Nous veillons
A attendre l’aube
Incertaine aux lueurs
Jalouses de nos éclats
Envieuses de nos ébats
Il n'est de gel que celui de l'esprit
Il n'est de froid que celui du cœur
Immaculée nature !
De l’aube nous garderons
L’arôme sucré salé
De nos sèves
Corps à corps
Cœur contre cœur
Nous marcherons
Côte à côte
Le nez au soleil
Les pieds dans les océans
Trismégistes
Nous envahirons la terre
Nous atteindrons
Les cieux
Nous y cueillerons
Les étoiles d’amour
Mère nature !
Conjugue-les en petits
Billets doux
Distribue-les
Au gré
De tes cours
Printaniers
Au gré
De ton gré
Au gré
De tes bifurcations
Pour que
L'amour
La divine besogne
Soit
L’unique religion
Rachid DAOUANI
Rabat/Casablanca ®19-22 janvier 2009
Commentaires
Claudine Soultanbeieff à 11:53, le 22 janvier
j'aime la musicalité de ce poème!!
merci!
Ariane Wolteche Daumen à 12:06, le 22 janvier
C'est si beau et poétique, dans les mots et leur douceur de beauté, dans les images d'amour, de tendresse et de bonté, dans ce rythme lent qui ne chante pas la détresse mais l'espoir de ce qui peut être, de ce qui doit être, le moteur du monde et la nature intrinsèque de l'homme qui se doit d'aimer, qui sait aimer s'il s'écoute et se laisse aller, guidé par ses sens, son coeur, son âme et son esprit, entouré des bienfaits de la nature à qui sait les voir, cerné des magnificences si réelles qu'il suffit d‘admirer, de cueillir pour l'aube d'une humanité ou ne règnerait qu'apaisement et satisfactions, bien être et félicité... amour des hommes et des mots, des silences magnifiques et des chants d'amour bienheureux, plénitude de la sensation que tout est à portée de main si seulement on le voulait... il n'y a qu'à regarder autour de soi, admirer avec les yeux du coeur, toucher la force de ces sentiments et se laisser emporter, enivrer, bercer et choyer par l'amour du monde et des poètes...
Tourolle Marie à 12:51, le 22 janvier
De bifurcations..en circonvolutions..le devenir...
Patricia Loughani à 13:38, le 22 janvier
La mise en valeur de l'amour comme thèmatique de ce poème démontre la prédilection de tes écrits. L'amour est une chance. C'est un bonheur inestimable. Seuls les humains peuvent ce délecter de ses émotions. Il est beau ! Il est fort et intense, même dans la douleur. L'amour comme un reflet de la religion, comme un moyen de se rapporcher de Dieu. Le symbolisme de sa puissance est mis au dessus de tout, même au dessus de la nature.
Et pourtant, même si l'amour charnel est mis en exergue, il prédomine comme une manière de faire un pied de nez à la nature.
Finallement, l'amour est nature et la nature est amour !!!
L'homme, n'est-il pas un être naturel né pour l'amour ?
Que serait l'existence même d'un être humain sans ce don d'aimer avec son coeur et avec ses tripes ! La nature, certes mais avec la raison comme support !!!
Amitiès
Patricia
Natalie Cantin à 13:59, le 22 janvier
tres beau ces paroles...merci
Anne Dijon-Willame à 14:14, le 22 janvier
J'adore cette phrase de Paolo Coelho "Personne ne peut fuir son cœur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit".
Et bien Rachid, une fois de plus, tu laisses parler ton coeur de poète...
Elisabeth Trezeguet- Mutti à 16:23, le 22 janvier
Comme toujours plein de beauté dans ces vers :o))
Joelle KHOURY à 16:36, le 22 janvier
Les poètes sont les descendants d'Orphée, le demi- Dieu à la lyre. Il suit le shème apollinien qui est complètement tourné vers la spiritualité. C'est le seul humain qui est descendu aux enfers. La remontée des enfers est une résurrection. Le poète descend aux enfers de son intérieur pour cultiver les fleurs du bien et du mal''Nous sommes les scribouillards, les derniers messagers de ton essence''.
Nicole St-germain à 17:23, le 22 janvier
Superbe poème!Bravo Rachid pour ce beau paysage d'amour tout en douceur!
Ces anges de l'écriture
Tantot ouatés,parfois obscurs
Tel un refrain sans fin
De mots entrecoupés
Baume pour le coeur
Soupirs presque muets
Désirs innasouvis
De s'abreuver a la source
De ces mots tout miel...
Butinés sur papier
Mots encrés ,même dérivés
De vécu et d'émotion...
Bernadette Jadot à 20:16, le 22 janvier
On reconnait bien le style propre à Rachid dans la musicalité des mots, bercés par un leitmotiv qui ici s’impose comme une prise de conscience spirituelle.
La nature est le témoin muet et immaculé de cette présence humaine qui ne peut s’accomplir hors du champ de la conscience , hors du chant de l’amour.
L’union d’amour s’élève vers une vision cosmique où tous les éléments se répondent :terre océan,cieux pleins d’étoiles.
Puis ce retour à la nature perçue comme la mère universelle, dans son infatigable travail de saisons; cours des saisons, cours des ruisseaux.
Oui que l’Amour. qui est le travail de Dieu , soit la religion universelle.
Elisabeth Trezeguet- Mutti à 21:02, le 22 janvier
Tout est dit et j'approuve. Rachid grand poète !!!
Je n'avais jamais lu ce poème de toi que je trouve très beau. Cette répétition, tel un refrain mélancolique, vibre et fait vibrer de musicalité et de sensibilité.
queele frenesie quelle cadense quelle envie de dire quelle desir de plaire.tout est amour dans ce texte .merci encore une fois Rachid.