Fragment XXXVI
De prés de loin
Dans mes pupilles
Tu me découvres
De mon regard
Je te couvre
Le feu
De tes yeux
M’éclaire
D’une
Farandole
D’étoiles
Le mien
T’enveloppe
De mille
Flammes
De ta bouche
Source
Scintillante
S’égrènent
Les mots
Dans mes
Oreilles
Goutte
A
Goutte
Laves
Limpides
S’insinuant
Dans ma
Tête aqueuse
Me brûlent
De l’intérieur
Consument
Mes tripes
Conjuguent
Mes entrailles
En magma
Font
Le tour
Le rouge
Est
Blanc
Le blanc
Est
Rouge
Refont
Le tour
L’ultimatum
Est là
Le rythme
S’accélère
Les pendules
S’affolent
L’issue
Incertaine
Torride
La lave
Coule
Claire
Noire
S’éjecte
Sur la page
Blanche
La fontaine
Les rochers
En toile
De fond
N’éteignent
Pas le feu
Ils l’attisent
Tes rondeurs
Mi-orientales
Mi-occidentales
Mi-ange
Mi-démon
Même
La neige
N’y font
Rien
Le froid
S’avère
Vaincu
Mon rouge
Regard
Fond
Le tout
Nous tournons
En rond
Dis-tu
Nos enveloppes
Affirment
Le contraire
Mon verbe
Fixe
L’instant
Le temps
S’arrête
L’attente
N’est
Que plus
Belle
Les sourires
En disent
Long
Libres
A nous
De l’issue
Libres
Nous étions
Libres
Nous sommes
Libres
Nous restons
Au-delà
Du temps
Au-delà
De l’espace
Au-delà
Des frontières
De nos
Noms
Nous écrirons
Une nouvelle
Histoire
D’amour
Celle
Des amants
A venir
De nos corps
Sur le sable
De l’éternel
Amour
Nous laisserons
Nos traces
En souvenir
Aux amants
Futurs
Rachid Daouani
Marrakech, nuit du 14/15 Février 2009
Commentaires
Le prodigieux spectacle continue ! Un paysage rimique qui témoigne d’une extrême sensibilité aux mots ! Jongleur tu l’es, mais avec rimes et ton ! Ça coule à flot… ça découle… et ça mûrit au fil des vers ! J’aime et j’en redemande… tu sais très bien comment j’en suis gourmande !