Hommage à ma mère
Je me voue aux aléas des jours
La réminescence de ma voix
retentit malgré l'amnésie
elle se fait écho de ce silence
trop parleur
Je l’entends en dépit du baîllon
c’est un peu comme un fin fil de soie
Ondée coulant par gouttelettes
dans la caverne du désert
là-bas aux antipodes du firmament
silence entre la vie et la mort
sang entre l'être et le non-être
J'entrevois ce visage venu
d'un ailleurs insoupçonné
étrange et familier
Ce voyage précoce ou tardif
où je vois au delà des choses
et des êtres
au visage étrange et familier
je tends la main
je la passe sur mon coeur
et l'ouvre
une lumière aveuglante jaillit
m'envahit par la bouche
me parle de moi
de vous
de ma mère
Je ne suis pour personne
je suis pour elle
je suis pour tous
Rachid Daouani
Casablanca, 6 janvier 2013