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Lettres - Page 2

  • Catégories : Lettres, Pensées

    Espoir - Fragments de vie

    [Extrait d´une correspondance imaginaire]

     

    Je savoure tes mots. Ils résonnent en moi avec la douceur chatouillante de ta voix.

    Ma tête n’est plus aqueuse.

    Tes mots égrenés comme un chapelet grouillent dans ma tête trouée.Mais là les idées n’y circulent plus comme un courant d’air.

    Ton image et tes mots donnent plus de consistance et de teneur à mes idées. De belles couleurs à mes rêves. Tu es là.

    Mes lignes de fuite sont claires. Je ne sais par quelle magie elles vont en parallèles avec les tiennes. J’entrevois leur rencontre .

     

    Rachid Daouani

    25 août 2011

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  • Catégories : Lettres, Pensées

    Aperçus

    "Rien n'est grave puisque tout passe. Ou plutôt s'éloigne. (Le Solitaire) Seul l'éphémère dure"  Eugéne Ionesco

    "Je ne capitulerai jamais, j'irai jusqu'au bout"  Eugéne Ionesco

    "S'il le faut je m'en irai  le coeur gros, je ne céderai jamais à la haine"  Abdellatif Laabi


    Ta voix venue d’un ailleurs inespéré résonne dans des lieux insoupçonnés de mon entité dite « l’être ». Elle remet à jour et au jour les traces de ce que je n’ai jamais été. La résonnance en écho soulève le sable de mon profond désert.   Rachid Daouani

     

    Laisse-moi te dire le manque… depuis…

    La vacuité s’est installée depuis…

    J’essaie de reprendre possession de ma vie où rien n’a changé, où rien n’est plus comme avant. C’est toujours la même sensation même quand je vais dans les lieux familiers ou quand je touche les objets familiers.

    Je me dis à quoi mène tout cela ?

    Le vin n’a plus ce même effet qu’il avait sur moi depuis…

    J’erre et végète dans ma tête trouée depuis que le ciel s’est écroulé sur elle. Les idées vont et viennent. Circulent au gré de leur pérégrination. Ballotées par une sorte de courant d’air qui envahit mon être depuis…

    C’est vrai que je suis rompu des coups qui m’ont été assénés depuis…

    Je suis dans une sorte d’errance depuis…"  Rachid Daouani

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  • Catégories : Lettres, Pensées

    Bribes de moi

    "Te quitter par la pensée ne serait-ce qu'un soupçon de l'entre-secondes me plonge dans l'insoutenable sensation de te perdre encore et à jamais..."

    Quelle affreuse folie que de vouloir 

    Cette fusion

    Débile orgueil

    Du mâle 

    En mal d'être

    Fort et résistant

    Je le croyais

    Invincible

    Je le pensais

    "Immaculèment" mâlien ...

    Sans ambages

    Sans faux-fuyants

    J'ai tout défié

    J'ai cru avoir maîtrise sur les êtres et les choses

    Piteux destin que voilà

    Les événements me dépassent

    Peindre...écrire...Voilà le fin mot de l'histoire. Ma vérité depuis bientôt trois ans. Ma blessure est tellement profonde que les sutures restent superficielles.

    Périple périlleux et séduisant où les mots et les couleurs sont mes armes et mon ravitaillement. Je vogue sur les mots et je m'harnache des couleurs. De ma nudité sort le mâle reptile. De mes doigts je fais danser les mots et les couleurs qui scintillent dans ma tête trouée en une farandole d'étoiles .

    Le temps est suspendu, l'espace est circulaire. La circularité n'est pas vacante... Elle se répète. La répétition ne tourne pas à vide, même si rien ne se répète.

    J'erre. Je suis les lignes de fuite de ma main. 

    Je n'avance ni ne recule. Je marche. 

    Je vais, je viens. Je ne cherche ni ne trouve…  J'erre

    Je suis entrain de recouvrer ce que j'étais avant ton avénement.

     

    L'errance... C'est fou mais c 'est beau.

    Je retrouve mes anciens repères, mes anciens gestes, ma voix d'antan, mon corps d'autrefois.

    C'est fou mais c 'est beau de retrouver toutes mes mémoires.

     

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  • Catégories : Lettres

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXXVII

    L'Atlantique

    Le  va et vient  des vagues

    Ecriture

    Effacement

    Ma destinée

    L'eau sur les rochers ressasse la même mélodie

    Aller jusqu'au bout  

    Répétition

    Eternelle

    Circonférence

    Heureux  leurre

    De venir

    Devenir

    Venir

    Re-venir

    Aller de l'avant 

    Vers le non-aboutissement

    En proie aux affres

    Aux angoisses continuelles

    Mon Être

    Clame et crie le tien

    ...

    Je recrée le monde à venir pour toi...  Je construis chaque moment à venir pour toi et avec toi...

    Depuis lors... depuis notre dernière embrassade je ne vis que dans le désir de te garder dans mes bras. Mes nuits et mes jours à venir ne seront que pour toi. Je les égrène sur le parvis de ton autel. J'annone les secondes et les minutes pour faire le chant de toi... Laps de temps interminables... Langoureux... Longs... Eternelle attente où seul entre l'attente et l'attente il n'y a que ton désir et le mien capables de recréer le tout et le rien.

    Mes lèvres gardent la mémoire de ton souffle.

    Ma langue jubile au moindre soupçon de tes sucs et de la saveur de ta bouche... Tu me laisses suspendu à tes paroles... je me niche entre elles

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  • Catégories : Lettres

    Fragment XXXXXXXXXXXXXXII

     

    ‎La répétition ne tourne pas à vide même si rien ne se répète. J'essaie de saisir chaque moment comme si c'était toujours l'ultime fois. De l'entre-deux je fais ma continuité. De l'instant d'entre les instants j'échappe au temps...

    Pour m'échapper je me tais. Je ne dis plus. Je ne dis rien. Rien

    Rien je dis…

    Mais mes non-dits sont une présence du dire. Celle de dire sans les mots. Je me tais….

    Point de suspension…

    Le temps est suspendu. l'espace est circulaire. La circularité n'est pas vacante…Elle se répète… La répétition ne tourne pas à vide. Même si rien ne se répète…

    J'erre. Je suis les lignes de fuite de ma main. Je n'avance ni ne recule…Je marche… Je vais. je viens. Je ne cherche ni ne trouve…

    J'erre

    Je parcours tes couleurs. Je parcours tes dires. Je vogue entre les uns et les autres comme pour pister ta trace… Suivre au flair un sentier… Ce fin fil de soie qui nous lie et rallie…Malgré le temps. Malgré l'espace. Malgré les distances…

    Je m'entraine là-bas… Notre lieu connu que de nous deux. Toi  et même. Malgré le temps, malgré l'espace, malgré les distances je serai aux confins inconnus de ce lieu. Notre lieu …

    Périple périlleux et séduisant…

    (A suivre)


    Rachid Daouani

    Casablanca, le 8/9 Décembre 2010

     

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