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Prose et Poésie - Page 3

  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXXXXII

    Le rimailleur en flagrants délires !

    FAtma ! Je délire et je te le dis.

    Nos dires nous enivrent. Nous nous en sommes soulés depuis des siècles… Nous voilà au pied du mur. Nous voilà devant le fait pas encore accompli. Ce n’est pas encore fait...

    Nos mots, nos dires, citadelles et remparts illusoires, contre les assauts de notre désir. Jusqu’à quelle mesure pourrons-nous tenir le siège ? L’abstinence est énorme. Lourde. Pesante.

    Il y a longtemps. Le temps de ton absence. Le temps où il n´y  avait de toi que l’idée. En ce temps je t’avais parlé de notre amour à l’insu du texte sacré. Ah ce sacré texte profane ! (cf. I et II). Je voulais te dire que, quand tu n’étais pas là FAtma, tu étais le fruit défendu, prohibé. Tu es ce fruit dont la symbolique, chair ou âme, réveille, attise, et brûle l’envie et la convoitise de mes lèvres que tu aimes tant. Mes lèvres je commence à les aimer par ton amour. Elles seules savent, malgré mes sourires, l’avidité des dents du mâle qui habite en moi. Je n’y peux rien. Je suis mâle et pas uniquement diseur de mots. Mon mal est ma culture et ma raison. Je te dis non avec la raison. Je te dis oui en silence…

    J’ancre mon regard à tes pupilles à la fois bleues et noisette. Orientales ou occidentales. Va le savoir rimailleur du non sens ! J’ancre/encre mon regard au tien pour augmenter mon désir et le tien. Pour tenter la tentation. État entre deux, où l’acte jubilatoire, l’ultime, aura ou n’aura pas lieu.

    Quand je ferme mes paupières mes pupilles sentent tes doigts. Ma peau tressaille à tes moindres touchers. L’ivoire de ta peau, le brun de tes cheveux parcourent et traversent mon corps dans tous les sens…

    Tous me dictent tes angoisses. Ils me psalmodient ton appréhension…

    Je vois tes lèvres qui saisissent les miennes. Mine de rien elles me chantent ton envie de moi... écrivent en moi avec leur chaleur et leur souplesse ton avidité de moi. Je suis happé, aspiré. Je ne vois, pense et n´agis qu’avec ma bouche…

    A mon tour, je psalmodie et égrène sur le parvis de tes lèvres d’agréables spasmes. Intenses. Lents. Ils croissent à force… Étayent les canaux de tes désirs, tes cavités s’ouvrent, tes proéminences se dressent à vue.

    Le feu nous atteint ... Proéminence mienne ... 

    J’attends ta bénédiction ...

     

    Rachid Daouani

    Ouarzazate, le 12/13 Décembre 2009

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  • Catégories : Pensées, Prose et Poésie

    Où en sommes-nous ???!!!

    Entre le Qalam et la plume

    ma main hésite

    ...

    je ...

    décris

    écris

    et crie

    ce que je suis

    ce que vous êtes

    ce que nous sommes

    ce que nous aurions

    aimé être

    ce que nous aurions

    pu être

    des Etres

    ou pas

    êtres

    ...

    Le temps n'as pas le temps

    de voir

    de savoir

    ni de prévoir

    ce que nous sommes

    ni ce que

    nous devrions être

    mais ...

    mais ...

    mais ...

    ce que nous voulons

    et pouvons

    être.

     

    Etre où ne pas être

    lieu et temps

    nous en sommes

    serviles

    nous en sommes

    sujets

    à nous

    de voir

    ce que nous ...

    sommes

    étions

    pourrons

    pourrions

    ...

    Qui peut en décider?

    Je ? Tu ?

    Il ? Elle ?

    Nous ? Vous ?

    ou

    Ils ? Elles ?

    Ou

    Cette fameuse

    entité qui, semble-il,

    nous ... ?

    Dire ce que

    nous sommes

    ce que

    nous devrions

    êtres

    ou

    ne pas

    êtres ?

    "Où en sommes-nous

    de nos rêves

    de nos jeunesses ?"

    ...

    Rachid Daouani, Octobre 2013

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Pour Abra et Rimatou

    Mes vers restent en deça de mon mal,

    et ma joie en ce miroir à l’envers


    rechigne à me dépasser !


    D'Abra et Rimatou,

    malgré leur réticence,

    j'irise de mots et de couleurs,

    le sublime Univers.


    De l'éloignement usons de bons procédés

    Tresser de ce vide une farandole d'étoiles,

    une branche de salut, une passerelle


    Sous lesquelles,

    revenants, mes maux passeront

    et s’en vont

    ...

    Comme le ressac ils rechargent.


    A l'aurore, 

    entre tes soupirs et mes transpirations,

    mes songes les contiennent


    Ils m’insufflent l'écho de ta voix,

    le spectre de ton visage,

    les auras ton suc et tes arômes


    Dis-le moi, avoue-le moi

    l'espace de ce temps

    où tu n'es pas là

    
 ils investissent, 

    envahissent

    mon manque 
de toi


    ...

    Tout est perdu

    Tout est à venir

    ....


    Rachid Daouani

    Casablanca, 28 Janvier 2013

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Réminiscence

    Sur l'atlantique sable

    luit le même matin

    
Je reviens sur mes pas d'antan

    
je revois mes années passées

    
La même histoire

    
réflèchie par l'onde ensablée

    
Rien n'a changé

    
tout est là

    
et

    peut être

    
rien ne changera

    J'avance seul

    
face à cet écran troué

    
miroir convexe et concave

    
m'emprisonne

    
m'expulse

    
à la fois

    
Mon ombre se détache

    
me suit et me devance

    
Esquisse une souvenance

    
d'une vie passée

    ou

    à venir

    
D'avant le cri

    
ou

    
après le silence

    
la réminiscence me tue

    
la réminescence me fait vivre

    
mon âme perplexe

    n'avance ni ne recule

    mon ombre me fuit

    
l'atlantique ondée

    
repasse

    ......

    
Tout s'efface

    
Reste le sable

    et

    
ses pérégrinations

    



    Rachid Daouani

    Casablanca, 14 Janvier 2013

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Raconte et avoue-moi

    Dans la déferlante de ces jours froids

    Raconte et avoue-moi

    la vie de ces êtres

    l'histoire de ces événements

    ceux de partout et de nulle part

    venant colmater ou creuser

    les brèches de ma mémoire

    tel le nacre d'un verre



    Le papyrus et le qalam

    qui de la mort

    qui de la vie

    je m'étiole et me rétrécit

    au rythme diurne ou nocturne?

    Vas le savoir



    Raconte et avoue-moi

    de qui fut le premier

    le cri ou le silence

    fus-je ainsi entre les deux



    Aux soirs ratés des incertitudes

    le poème s'érige

    à l'insu de la déferlante

    dénude mon ombre

    extrait mon âme

    de sa chair



    Tombent les baîllons 

    la langue se délie

    fleur du désert


    La création bouillonne


    Rachid Daouani

    Casablanca, 8 Janvier 2013

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