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J’ai pris pour concubine
un univers en faillite
la teneur fébrile du désert
où s’érige la nuit immaculée
et cette once de tiédeur
entre mes doigts
suspendue.
Auréolé des cris primaires
collés à mon ombre nue
je m’immole
au parvis
de la divine comédie.
Rachid Daouani
Casablanca, le 6 Septembre 2012
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Au bout de cette étendue où tarit ma source
où l’Amour n’est plus roi
je jette le brassard
dédie mon échec
aux hargneux
aux grains de sable qui assèchent les cœurs
Vous voilà
mesdames et messieurs
les réticents
bien servis
la curée n’est que meilleure.
Rachid Daouani
Casablanca, le 5 Septembre 2012
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Voir cette lumière
et se nicher derrière l'horizon.
Faudrait-il toujours
se déraciner
pour renaître
dans cette inquiétante étrangeté
qui nous dit notre humanité
et notre petitesse
devant l'immensité
de l' Univers?
J'ai vu
et j'ai dit
que je serais toujours
cette respiration
à l'aurore
de moi-même...
Je traverse l'histoire,
je cueille les histoires
pour remplir
mon panier vide...
Rachid Daouani,
Casablanca, 6 mai 2012, 18h16
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Dans l'attente de ce rien
le désert est à l'oeuvre
entre l'onde inesperée
et la pierre capricieuse
je me fais ombre
je suis infime
une particule
un grain, je le sais,
devant la majesté du Draâ
et les caprices du Massa
Je ne suis rien
Le sable est tout sel
En dessous gémissent
les particules d'antan,
les fossiles de nos ancêtres
crient à la vie à la mort.
Aux soirs venants,
la lune ou plutôt le soleil,
chacun à sa guise
éclaire les dunes.
Ce fut un paradis dirait-on
Mes soeurs et fréres
les errants, ermites et vagabonds
ont perdu les faux chemins
Ils n'attendent rien.
De ce rien naquit l'Univers.
Rachid Daouani
Casablanca, le Mardi 19 Juin 2012
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Survivre aux non-dits
se révolter à l'encontre ou
avec nos ancêtres
avec leurs pigeons leurs calumets ...
Pourquoi taire l'essentiel
passer à côté du réel
vivre le mensonge
croyant bien faire ?
Dire ou mourir
Voilà l'équation
pour certains insoluble.
Le Mézigue a dit
et advienne que pourra.
Rachid Daouani
Casablanca, Lundi 17 Juin 2012, 1H41
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