Fragment XXXXXVIII
Absence, présence
Parfois, je m'absente de mon corps et me jette dans les bras de Morphée qui, par caprice ou avarice - allez le savoir ! - ne vient que très rarement dans ma couche... Quand j'arrive à la séduire ou à être séduit et que je m'abandonne au sommeil... Ma pensée n'est plus occupée que par toi Femme ! Femme de l’Atlantique ! Femme de la Méditerranée ! Femme muse ! Femme femme ! Femme tout court !
Mes ébats avec Morphée sont vains, nuls et non avenus devant ton absence qui se fait présence insistante. Ton absence-présence arrivera tant bien que mal à t’ériger souveraine de l’entre-deux, arrivera à te placer à mi-distance entre le Rien et le Tout, entre l’humain et le divin… aurais-je la force d’attendre plus longtemps ?
Mon temple à moi ! Je psalmodie ton prénom à longueur de journée ! Ton icône est suspendue entre mes yeux, sur mon front pendant. Elle me guide, me dit ta présence… m’indique la voie… rassure ma voix.
© Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)