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daouani rachid - Page 40

  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXII

    Divin duel

     

    Entre les yeux

    Et les mains

    La bouche intervient

    Pour délier

    Le sang

    Qui bout

    Entre nous

     

    Le tressaillement

    Des membres

    Trahit

    Le tremblement

    Des souterrains

    En transe

     

    Musique magique

    Veines assoiffées

    De nos sucs

    Souffre  

    Nectar

    Tous

    Aux aguets

     

    Nos iris

    Nous tiennent

    En chien de faïence

    Prêts au meilleur

    Des combats

     

    Le duel

    Est prometteur

    Les pupilles

    S’aimantent

    L’amorce est

    Prometteuse

    La tâche est

    Ardue

    La besogne

    Ardente

    Le corps à corps

    S’approche

    L’assaut

    Impitoyable

    Le morcellement

    S’avère sublime

    Cris

    Gémissements

    Respirations

    Halètements

    Mêlés

    A ce langage

    Insoupçonné

    De la divine

    Guerre

    D’où la chasteté

    Et la pudeur

    Sont refoulées

    A quoi bon !

    Ils n’ont pas droit

    De cité !

     

    Sus ! À moi

    Sus ! À toi

     

    Se mêlent

    Les membres

    S’interfèrent

    Les sons

    Les odeurs

    Les arômes

    Les sueurs

    Ont une seule

    Teneur

     

    La confusion

    Bat son plein

    Qui est qui ?!!

    Ni vainqueur

    Ni vaincu

    Les intrépides

    Du divin duel

    Jonchent

    Heureux

    L’arène sacrée

    Les corps

    Gisent

    Côte à côte

    Regardent le ciel

    Leurs pupilles

    Disent

    Leur reconnaissance

    Prêts à un autre

    Divin duel

     

    Rachid Daouani

    Béni Mellal, le 09 Février 2009

     

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXI

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Augurer un

    Nouveau jour

    Nous éclairer

    Nous !

    Amants heureux

    Amants de toujours

    Engeance de

    Troubadours

    Frères  de sang

    Samson et Dalila

    Tristan et Iseut

    Antar et Abla

    Issli et Tisslit

    Kaiss et Laila

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Nous réchauffer

    Nous engourdir

    Nous !

    Reptiles du désert

    Nous éclairer

    De la lune défaite

    Devant les secrets

    Brodés des firmaments

    Nous glisserons

    Nous ramperons

    Viendra l’aube

    Viendra le soleil

    Eclairer de

    Milles scintillements

    L’entrée de notre

    Terrier

     

    Ne t’en fais pas !

    La chaleur de nos cœurs

    L’un dans l’autre

    L’un habit de l’autre

    Auréolera

    Les tressaillements

    De nos

    Froides nuits

    Suffit

    La chaleur de l’isolement

    Les révulsions du temps

    Pour que les trésors

    Du sous terre

    Soient notre couche chaude

     

    Ne t’en fais pas

    Viendra l’aube

    Ses scintillements

    Multicolores

    Augurant toujours

    La fin de la nuit

    Dissiperons

    Les rêves atones

    Les feux de

    Leurs soleils

    Amputant

    Les jours

    La lune

    Pleine ou croissant

    La marée

    Haute ou basse

    Effaceront leur

    Divine satanique

    Comédie

    Leurs océans

    Tariront

    Les larmes de tous

    Les amants malheureux

    Sauront les noyer

    De leurs larmes

    A force de regarder

    A force d’attendre

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    La première prière

    Sera à nous

    Non à leur

    Tyrannique

    Divinité

    Envieuse

    De notre amour

     

    Viendra l’aube

    We wake up

    We stand up

    De mille étoiles

    Nos yeux

    Diront nos rêves

    De milles feux

    Nous écrirons

    L’Histoire

    De tous les amants

     

    Rachid DAOUANI

    Rabat le 07 février 2009

     

     

    19 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXX

    Je laisse venir


    Pansées toutes
    Mes blessures
    Badigeonnées
    D’encre rouge
    Et noire
    Je m’harnache
    De tout mon apparat
    Je chevauche
    Ma monture
    Vers d’autres
    Horizons
    Vers d’autres
    Aventures
    Fin prêt
    Pour d’autres
    Amours

    Sus !
    A la solitude
    A bas !
    L’amertume
    Eros est mort !
    Vive Eros !

    Je laisse venir
    Je ne cherche
    Ni ne trouve
    J’attends

    La saison de l’attente
    Fut lente
    Sera longue
    Qu’importe !
    Les intermèdes
    Sont espoirs
    Les silences
    Bénédictions


    Le temps
    N’est plus
    Maître
    De céants
    Il m’est
    Soumis

    Viendra
    Le jour
    Partira
    La nuit
    Je ne veux
    Savoir
    Ni début
    Ni fin
    A venir

    Tu es là
    Tu seras là

    En champ
    Je lèverai
    Les yeux
    Sur toi
    En contrechamp
    A ta droite
    Je toucherai
    Du regard
    Ta nuque
    Blonde, brune, satinée
    Qu’importe !

    De ton amour
    Je renaîtrai
    Tes mains
    Je caresserai
    Tes doigts
    Je dévorerai
    De ton eau
    Je me purifierai
    De ta flamme
    Je me brûlerai
    Dans tes yeux
    Je me noierai
    Sur le bout de tes lèvres
    Je boirai
    Goutte à goutte
    Tes mots
    Siroterai
    Tes cris
    Me gaverai
    De tes gémissements

    De ta démarche
    Nonchalante
    Ou sur
    Le bout des doigts
    Je lirai
    Ton désir

    De tes cheveux
    Je ferai
    Mes rênes
    Je chevaucherai
    Ailes brûlées
    Vers les sept cieux
    Tes sillons
    Seront
    Les rus de
    Mon enivrement

    Ton nectar
    A celui de Bacchus
    Mêlé
    Sera
    Ma source
    De jouvence
    Ta musique
    Bercera
    Mes sens
    Ton arôme
    Mon essence

    Sans limite
    Ma passion
    Est de retour
    Armé désarmé
    J’irai à ta rencontre



    Rachid Daouani

    Rabat/Fès le 1er Février 2009

    11 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXIX

    Je t’entends partir

    Je t’entends faillir

    Je t’entends dormir

    Ton ronflement

    Berce

    Accompagne

    Ma solitude

                            Au moins ca !

    Ton sifflement

    Ton oisiveté

    Atteignent

    Les méandres

    De ce qui

    Me reste

    Comme raison

    Seul !

                             Je marche

    Seul !

                             Je compose

    Seul !

                             Je décompose

    Seul !

    Je pose

    Seul !

                              Je dissolve

    Seul !

                             Je nomme

    Seul !

                              Je dénomme

     

    Quelle absurdité

    Est-ce ?

    Quelle folie

    Est-ce ?

    Que je marche !

    Que j’erre !

    Que je devienne

    Fou !

    Tes heures

    Tes saisons

    Ton passé

    Ton présent

    Somnolent

    Sur mes yeux

    Éveillés

    De ton temps

    Je suis l’exclu

    De ton monde

    Je ne suis

    De ton ailleurs

    Je ne suis

    Pas

     

    Être

    Ou

    Ne pas

    Être

    C’est là  la question

    Tu es où

    Je ne suis pas

    Je suis

    Où tu n’es pas

    Qui suis-je ?

     

    S’il te plait

    Envahis mon silence

    Fouette ma vacance

    Par la cravache

    De ta satanique

    Symphonie

    Parce que

    Tu ronfles

    Oui

    Tu ronfles !

     

    Les balbutiements

    Que tu profères

    Et qui se débitent

    Malgré toi

    Disent cette folie

    Qui me gangrène

     

    Fouette

    Mon silence

    Avoue tes secrets

    Rêves

    S’il te plait

    Prends-moi

    Avec toi !

    Ne sois pas ingrate

    Emmène-moi

    Dans ton absence

    De ce côté

    De rien où

    Règne

    Ta vacuité

     

    Emmène-moi

    S’il te plait !

    Mon oreille

    Est déserte

    Infectée

    Que dis-je

    Infestée

    Juste par cette

    Purulente litanie

    Qui accompagne

    En duo

    Tes diaboliques

    Ronflements

    Avec en comble

    De percussion

    Ce lubrique

    Silence

    Du commun des

    Mortels

    Qui ne vivent que

    Le matin

    Et ce chien !

    Ce  chien

    Sans pédigrée

    Ce bâtard

    De chien

    Qui aboie

    Annonçant

    L’aube incertaine

    L’aube des gâtés

    Des ivrognes

    Revenant de 

    Leur banquet

    Ces esclaves

    De l’ère moderne

    Ces cancrelats

    Qui démarrent leur

    Voiture à crédit

     

    Ce lépreux

    Ce galeux

    De chien

    Qui accompagne

    Leur vigile

    Veillant sur

    Leur  grégaire

    Sérénité

    Et moi !

    Moi  je suis

    Prisonnier

    De tes ronflements

    Et des aboiements

    Du galeux

    Héros des abattoirs

    Désaffectés

     

    S’il te plait

    Emmène-moi

    Avec toi

    Fouettes de ton

    Ronflement

    Mes yeux enflés

    Bridés

    Débridés

    A force de voir

    Leur maudite aube

    Je me révulse

    De voir le soleil

    Vomir ses lueurs

    Annonçant une

    Autre torture

     

    Le clébard aboie

    Tout son saoul

    Repu

    Il ose quelques mètres

    Loin de

    Son maitre

    Arrive à la ruelle

    D’à côté

    Reviens bredouille

    A côté de son maitre

    Le veilleur de leur nuit

     

    Ils s’éveillent

    Dans leur aube

    Leurs squelettes

    S’érigent

    Qui de la première prière

    Qui à pied

    Qui de sa voiture

    Qui de sa charrette

    Qui de ses marchandises

    Menthe

    Eau de javel

    Vieux habits

    De partout

    De nulle part

    Dans tous sens

    Les éboueurs

    Contents de leur

    Nouvelle benne

    S’y mettent de la partie

    Des rabats-joie

    Des inviteurs

    A l’insomnie

    J’entends leurs

    Pas … pan pan pan

    Pan pan pan

    Armée de cancrelats

    Horde de sauvages

    Modernes

    Fouteurs de troubles

    Me donnent 

    Le coup de grâce

     

    S’il te plait

    Emmène-moi !

    Assaisonne

    Ma maudite journée

    De ta nonchalance

    Orne-la

    De ton ron ron ron

    Ronflement

    Efface mon soleil

    Peint ma lumière

    Du noir

    De tes

    Pleines nuits

    Emmène-moi

    Dans ta vacuité

    Contamine-moi

    De ton indifférence

     

    Rachid Daouani

    Février 2009

    14 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXVII

    Divine esquisse

     

    Du bout

    De nos doigts

    Nous esquissons

    Les croquis incolores

    Ou à défaut

    Noirs et blancs

    De nos géométries

    Insolites

    De nos diaphanes

    Caresses

    Nous remodelons

    La terre

    De nos corps

     

    De nos sucs

    Qui du sucré

    Qui du salé

    Souffre lacté

    Levure lactée

    Nous nous démontons

    Nous nous refondons

    L’un est l’autre

     

    Œuvre divine

    Divine besogne

    Accompagnée

    De la partition

    De nos voix

    Internes

    Chuchotements

    Ahanements

    Gémissements

    A qui

    Mieux mieux

     

    S’en mêlent

    Nos pinceaux

    S’en mêlent

    Nos matériaux

    La musique monte

    Le ton monte

    En décibels

    Le tempo est fulgurant

    L’œuvre

    Est

    En accomplissement

    Cri du commencement

    Cri de la fin

     

    L’œuvre

    Est là

    S’impose

    Le silence

    S’impose

    Une distance

     

    Nous nous retirons

    Nous contemplons

    Nous admirons

    La divine œuvre

    Plus un mot

    Chuuut !!!

     

    Eloquent

    Est le ressenti

    Plus un mot

    Chuuut !!!

     

    Agréable

    Épuisement

    L’alanguissement

    S’ensuit

     

    Nous revoilà

    Armés

    Pour une

    Autre œuvre

    Elle sera

    Toujours

    Et encore

    Une ébauche

    En blanc et noir

    Une ébauche

    A répéter

    Inlassablement

     

    Rachid Daouani

    Rabat Café Halin kA, le 1er février 2009

     

     

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