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daouani rachid - Page 36

  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXIII

    Non ! Une autre fois

     

    Non !

    Aucun deuil

    N’entravera mon élan

    Aucune noirceur

    N’entâchera ma pureté

    Je ne vacillerai pas

    Devant l’atroce mort

    Des amants

    Je ne pleurerai pas

    Le départ

    Des amants

    Je ne porterai pas

    Le sombre du néant

    Non, Non, Non !

    Une autre fois

     

    Oui !

    Oui. Pour une autre passion

    Oui. Pour un autre rêve

    Sans fin ni trêve

    Plus aucun

    Sauf celui

    De feu et de flammes

    De la passion

    Entre les ruelles

    Dans les cafés

    Dans les gares

    Dans les allées

    Sur les terrasses des gratte-ciel

    Des buildings

    Défiant le ciel

    Envieux

    De mon nouvel amour

     

    Je lui dirai

    Je t’aime. Je t’aime ! Je t’aime !

    Trois infinis

    Je lui dirai

    Je t’aime

    Sur le lit chaud

    De nos ébats

    Je t’aime. Je t’aime ! Je t’aime !

    Alors que nous couvrira

    L’ardeur de nos mots

    Criés, chuchotés, silencieux

    D’ores et déjà

    Pour que notre ciel

    Soit éclairé

    De l’unique

    Étoile

    Nous en sommes

    Les créateurs

    L’unique étoile

    N’aura aucun dieu

    Sauf celui de notre

    Amour

    Éternel

    Unique

    Et nous lui appartenons

    Notre amour

    Ne s´exprimera

    Que par nos

    Caresses tremblantes

    Qui nous fondent

    Nous fusionnent

    Que par nos lèvres

    Enflées à force de baisers

     

    Comme nous sommes différents !

    Nous les amants

    De l’espoir

    Nous les amants

    De l’éternel éphémère

    Nous sommes

    Les élus, les prophètes

    De la première

    Et dernière heure

     

    Que d’océans

    Que d’imaginaires

    Que de géographies

    Que de guerres

    Nous avons traversés

    Nous survolerons

    Les divins firmaments

    Que de nos corps

    Nous écrirons

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, le 20 Juin 2009

     

    لن مرة أخرى

     

     

    لن أترك أي حداد يكبل انطلاقتي

    لن أسمح لأي سواد أن يعكر صفائي

    لن أبكي انصراف العشاق

    لن أتزحزح أمام شراسة موت العشاق

    لن أتدثر بلباس العدم الذي يقول لنا:

    "هيا!أنا أنتظرك دوماً و أنت حي ميت

    لن ولن مرة أخرى

    أحلم حُلما آخر

    بدون نهاية

    سوى الذي يسمح

    بالعشق في الزُّقاق

    في المقاهي

    ممرات الحدائق

    بين مفترق العمارات

    فوق سطوح الأبراج

    التي تضاهي السماوات

    البغيضة المغتبطة

    من عشقي الجديد

    سأقول لها:

    أُحبك أُحبك أُحبك

    ثلاثا لا منتهية

    أقول لها:

    أُحبك أُحبك أُحبك

    و نحن على السرير الدفء

    أُحبك أُحبك أُحبك

    و نحن على

    سخونة فراش الكلمات

    التي صمتت مندئد

    أحبك أحبك أحبك

    كي تٌنار السماء بنجم ساطع

    لن يكون للنجم إله و لا خالق

    سوى الذي أجمعنا على إبتكاره

    دوما

    حبنا الدائم

    الواحد الأحد

    أُسكت حبنا عن الكلام

    أُسكته باللمسات المرتعشة

    التي تذوبنا

    أُسكته بالشفاه المنتفخة

     بقبلاتنا

    فُكم نحن مميزون بأملنا

    كم نحن مُختارون بعشقنا

    كم نحن أُخر من زمن آخر

    جنس ليس من فصيلة

    جنس يرمق بزوغ الفجر

    وعند مصب الليل

    يغني على رفات السفن

    جنسنا الأبدي

    الدائم لا الزائل

    منذ الأول يتحدى

    الوجه الفارغ

    للكهوف المشرعة

    أمام إقفرار البشرية

    المذلولة الباكية المستعطية

    كم نحن مميزون

    أهل العشق

    الأبدي الدائم لا الزائل

    كم عبرنا من خيال وبحار

    ….

    سنحلِّق في ملكوت السماوات

    التي...نكتب

    رشيد دواني

    20 يونيو 2009 الدارالبيضاء

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXII

    Faut-il en guérir ?

     

     

    Une blessure

    Mal suturée

    Vient d'être

    Rouverte

    Le mal gicle

    Inonde l'être

    Transperce la page

    L’encre coagule

    S’infecte à force

    Passoire la tête

    Va et vient

    Les idées

    Circulent

    Le courant d’air

    Les ballotent

    Le corps gangrène

    L’amour

    Maladie

    Fatalité

    Faut-il en guérir ?

    Rachid Daouani

    Casablanca, le 19 Juin 2009

     

     

    هل من دواء؟

    لم

    يندمل 

    الجرح

    طعنة أخرى

    كسابقتها

    تفتق

    العضال

    تسرب

    للكائن

    تجاسر

    ليدمي الصفحة

    تخثر المداد

    تعفن من

    كثرة

    اندحاره

    انسحبت السماء

    عن عرشها

    سقطت

    الرأس

     

    أصبحت غربالا

    سعيا

    تعبرها الأفكار

    مكر مفر

    العشق

    ينخر الذات

    قدر أحمق

    الخطى

    علة

    هل من

     دواء؟

     

     

    رشيد دواني
    البيضاء 19يونيو 2009

    13 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXXI

    L'exclu

    Tu parlais de la mort
    Tu vivais notre mort
    Je te parle de la vie
    Je t’écris la vie
    Je m’en imprègne
    Je la veux en moi
    Couler dans mes veines
    Traverser mes côtes
    L’avoir au bout des doigts
    Pour brosser une autre
    esquisse sur ton cœur

    Et pour un amour à venir
    Je renaîtrai de mes cendres
    Je renierai ma foi
    Mon passé et mon futur
    Tel un phœnix
    Je redéployerai mes ailes
    Redresserai ma tête
    Fixerai mon regard à l’horizon
    Je te l’avais dit
    Je ne capitule jamais
    J’irai jusqu’au bout

    J’aime la vie
    Je suis la vie
    J’écris la vie

    Vendeur de rêves
    et de rires !
    Dis-tu
    Admettons ! 

    J’aime la vie
    Je suis la vie
    J’écris la vie
    La vie qui
    attend au seuil
    de la porte
    de mon cœur
    Elle s’incruste en moi
    Moi l’époux
    qui suis l’effacement
    de ses traces

    Je suis la vie sur le sable
    de son écriture
    Dans ses nuits torrides
    Je suis à l’écoute de sa voix
    Je me fais écho de sa voix
    Je suis sa voix
    La voix de sa voix

    En moi, à moi, de moi
    Je suis elle, elle est moi
    Je fonds en elle, elle fond en moi

    Nous nous divisons
    Nous nous multiplions
    Nous nous additionnons
    L’un et l’autre
    en et par un
    pour n’être qu’un
    L’un est l’autre
    Nous parlons une langue
    que je n’ai jamais apprise
    Elle me fait danser sur une musique
    d’un pays lointain
    que je n’ai Jamais visité

    « Mais, tu es la vie ! »
    M’a-t-on dit le jour de la création

    « Tu es l´origine »
    Le Cri d’avant la naissance
    Le cri de la Fin
    La Fin de toutes les fins
    L’ineffable cri
    De la re-naissance
    Je dirai
    Et ne
    Cesserai de dire ... !
    Rachid Daouani

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  • Catégories : Prose et Poésie

    fragment XXXXXXX

    Le ravissement

     

    De ton jardin

    tu m’as exclu

     

    Calciné

    J’étais l’arbre

    qui se consumait

    à  petit feu

     

    Il était l’arbre

    qui me remplaçait

     

    Tu le regardais

    Je me consumais

     

    De tes larmes

    de ravissement

    tu l’arrosais

     

    Je brûlais

    Il grandissait

    Je m’effondrais

    Il grandissait

    Je m’effritais

    Il grandissait

     

    Je te voyais

    le regarder

     Le cercle se fermait

    Je n’étais qu’une particule

    au pied du haut mur

    de mon achèvement

     

    Toujours dehors

    je devenais minuscule

    devant l’immensité du mur

    qui grandissait

    entre moi et le jardin

     

    Je m’éclipsais

    Devant ton ravissement

    je n’étais qu’absence

     

    J’espérais

    malgré ma petitesse

    grandissante

    un regard

    le soupçon d’un regard

     

     

    Je n’étais qu’ombre

    L’ombre

    de mon ombre

    L’ombre

    d’une idée

    L’ombre

    d’un fil de fumée

    qui s’évaporait

    à force de regards

     

    Regards

    je n’étais

    ni sujet

    ni objet

    où j’étais

    Rien

    Rien de rien

    Je n’étais plus

    Rien

    Je ne suis plus

    que la dernière particule

    d’une cendre

    de l’arbre consumé

    La particule

    qui a collé à tes souliers

    à ton passage

    sur moi

    dans les bras de

    l’autre arbre qui

    pourtant rentrait

    au loin

    rejoindre son jardin

     

    Que te reste t-il des deux arbres ?

    Une particule collée à ton soulier

    Et le mirage d’un arbre substitut

    Qui ne sera jamais le tien

     

    Crée en partie à Casablanca,  le 6 décembre 2008

    Repris le 19 juin 2009 entre 4h et 6h30 du matin

     

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXVII

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Augurer un

    Nouveau jour

    Nous éclairer

    Nous !

    Amants heureux

    Amants de toujours

    Engeance de

    Troubadours

    Frères  de sang

    Samson et Dalila

    Tristan et Iseut

    Antar et Abla

    Issli et Tisslit

    Kaiss et Laila

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Nous réchauffer

    Nous engourdir

    Nous !

    Reptiles du désert

    Nous éclairer

    De la lune défaite

    Devant les secrets

     Brodés des  firmaments

    Nous glisserons

    Nous ramperons

    Viendra l’aube

    Viendra le soleil

    Éclairer de

    Mille scintillements

    L’entrée de notre

    Terrier

     

    Ne t’en fais pas !

    La chaleur de nos cœurs

    L’un dans l’autre

    L’un habit de l’autre

    Auréolera

    Les tressaillements

    De nos

    Froides nuits

     

    Suffit

    La chaleur de l’isolement

    Les révulsions du temps

    Pour que les trésors

    Du sous terre

    Soient notre couche

    Chaude

     

     Ne t’en fais pas

    Viendra l’aube

    Ses scintillements

    Multicolores

    Augurant toujours

    La fin de la nuit

    Dissiperons

    Les rêves atones

    Les feux de

    Leurs soleils

    Amputant

    Les jours

    La lune

    Pleine ou croissant

    La marée

    Haute ou basse

    Effaceront leur

    Divine satanique

    Comédie

    Leurs océans

    Tariront

    Les larmes de tous

    Les amants malheureux

    Sauront les noyer

    De leurs larmes

    À force de regarder

    À force d’attendre

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    La première prière

    Sera à nous

    Non à leur

    Tyrannique

    Divinité

    Envieuse

    De notre amour

     

    Viendra l’aube

    We wake up

    We stand up

    De mille étoiles

    Nos yeux

    Diront nos rêves

    De milles feux

    Nous écrirons

    L’Histoire

    De tous les

    Amants

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

    Rabat le 07 février 2009

     

    لا تنزعجي

     

    لا تنزعجي

    سيأتي الفجر

    ليُضيئنا

    نحن ألحان الغجر

    ننزلق،

    كثعابين الصحر

    ننزلق

    من بدر مهزوم

                   بالسر المرصود

    لملكوت السماوات

    والشمس تستطيع

    أن تضيئنا بألف ضوء

    على باب جُحرنا البسيط

    قلوبنا مُتدثرة يبعضها

    سنقيم الليل

    حفاظا على ارتعاشات

    ليالينا الباردة

    المقمرة

    تكفيها حرارة العزلة

     

    بتقيؤات الزمن

     التي لم تكن في الحسبان

    نجعل من زمرُّد

    الأرض ولؤلئها

    فراشنا الدفء

     

    لا تنزعجي

    سيأتي الفجر

    بخيوطه البنفسجية

    بأنامله

    التي ترسم دوما الإنتهاء

    ليُذيب لياليها الصامتة

    أحلامها الصَّمَّاء

    سنقيم الليل

     قلوبنا مُتدثرة بِبعضها  و

    بنيران شموسهم

    التي تبترالنهار

    لشهبهم الصناعية

    لقنابل حروبهم

    لإلاههم القهار الأحد

    سنترك المد و الجزر

    يلتهمان استيهاماتهم المرة

    سنترك المحيطات

    ترتوي بالدموع الملوحة

    للذين أرادوا النظر

     

    لا تنزعجي

    فسيأتي الفجر

     نحن عقارب الصمت

    في حضن أُمنا

    سننتظر

    الروح الطرية

    الفجر الفرح

    الفجرالذي سيطرد

    القمر المستوحد

    ننهض آنذاك

    نمشي و أنوفنا

    مغروسة في ضوء

    يوم يضيء شفاهنا

    سننهض معا

    لنرى بأم أعيننا الشفافة

    سطوع الشموس

    سننهض معا

    متحدين

    وبألف شرارة

    نقول أحلامنا الباطنية

    الدارالبيضاء 28 دجنبر 2008

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

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