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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment IX

    Pour toi

     

    Suave ! Dirais-tu

    De notre premier baiser

     

    Pour toi

    Moi à ton goût

    Je me réduirais à volonté

    De tes saveurs

    Je m’imbiberais à étouffer

    De tes arômes

    Je me gorgerais à satiété

    Dans ton être

    Je m’immiscerais sans préavis

     

     

    Pour toi

    Je serais inspiration

    J’accompagnerais tes aspirations

    Tu serais mon espérance

    Sans délai ni expiration

    Ni pause ni reprise

     

    Pour toi

    J’arrêterais mon être

    Je me réduirais à des narines

    Humerais à jamais

    La magie du parfum

    De ton âme

    De ta chair

    De tes fentes

     

    Pour toi

    Je serais une caresse

    Je m’enroulerais dans ta chevelure

    J’effleurerais ta nuque d’ivoire

    Je fleurerais ton sein

    Je marcherais en velours

    Sur tes monts et vallées

    Je profanerais ton temple

     

     

    Pour toi

    Je serais une pupille

    Qui regarderait

    Ton amour nonchalant

    Ton amour au vide de mon absence

    Qui regarderait

    Les tendres bercements de ton flanc

     

    Pour toi

    Je serais

    Un cœur assoiffé de ton âme amoureuse

    Un corps affamé de tes caresses fébriles

     

    Pour toi

    Je serais toi

    En toi de toi à toi

    Je saurais vivre à nouveau

    De nous de ce nous

    Je saurais être l’amant du renouveau

    Pour toi

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, nuit du 27/28 décembre 2008

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment VIII

    Écorche-moi vif

     

    Marque mes géométries insolites

    De traits incisifs !

    Écorche-moi vif !

    Moi le fugitif de ton absence

    Moi l’orphelin de tes sens

    Marque mes géométries insolites

    De petits traits incisifs !

    Défonce mes portes ouvertes

    Aux possibles !

    Mets à nu !

    Extirpe !

    Mes impossibles

    Saigne-moi à blanc !

    Lis mes secrets !

    Je me découvre à toi

    Je m’offre à toi

    Saigne-moi

    A blanc !

    Signe mon corps

    D’une marque rouge

    De la nacre de tes lèvres

    Du bout de tes ongles

    Invisibles !

    Ouvre ouvre ouvre !

    Et saigne-moi

    A blanc !

    Écorche-moi vif !

    Penche-toi !

    Vois ce que tu es sans moi

    Vois ce que je peux être sans toi

    Marque mes géométries insolites

    De petits traits incisifs !

    Écorche-moi vif !

    Je suis à toi de toi en toi

    Pour toi

    Je m’immole sur ton autel

    Je m’offre à ton divin règne

    Je me résigne à ta gouverne

    De l’intérieur de ma source

    Délecte-toi

    Abreuve-toi de mes lactescences

    Moi l’écorché vif

    Moi le saigné à blanc

     

    Gloire à toi !

    Celle qui marquera mes géométries insolites

    De petits traits incisifs

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, le 28 décembre 2008

    7 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment VII

    Je voudrais

     

    Je voudrais

    Te sentir

    Je voudrais

    Te respirer

    Respirer encore

    Et encore

    Le creux de tes ailes

    Humer tes parfums

    Même celui que tu hais…

    Ta nuque ambrée

    Je voudrais

    Des nuits

    Des nuits interminables

    Nacrées de tes lèvres

    Imbibées de tes regards

    Je voudrais

    Vivre mourir

    Au seuil

    De nos envies

    M’alanguir sur tes seins

    Dormir en paix

    Je voudrais

    La nonchalance de t’aimer

    Me fourrer dans tes envies

    Mes envies sucrées

    Tes envies salées

    Je voudrais

    Mordre Ta chair

    Qu’importe

    Ferme flasque

    Douce amère

    A force

    De m’attendre

    Boire tes larmes

    Unique remède à mon mal

    Je voudrais

    Retrouver le paradis perdu

    Je voudrais

    Retrouver les délices

    Les fruits de ton corps

    Toi l’houri sur terre

    Je voudrais

    Mêler nos plaisirs

    Conjuguer nos désirs

    Je voudrais

    M’immiscer à ta frontière

    Ouvrir l’aube

    M’agenouiller

    Devant ton autel

     

     

     

    A l’horizon des nonchalances

    Aux antipodes de l’essence

    S’érige mon envie

    Le summum de ma fulgurance

    Je m’insinuerais par ma prière

    Psalmodiée

    Je voudrais

    Aller venir

    Entrer sortir

    Aller venir

    Entrer sortir

    Je voudrais

    M’accoutumer aux ravissements

    Délicieusement ambigus de ta peau

    Je voudrais dépendre

    De tes dents blanches vamps

    De tes yeux semi clos

    De leur teinte

    Mi-ange mi-démon

    Ton flanc cambré

    Laissera deviner

    Ma vie ma mort

    Ton fruit juteux

    S’ouvrira

    Tes arômes

    Encenseront l’aube vacillante

    Transe

    Ton cri mon cri nos cris

    De ralliement

    A nos lobes

    S’entendront psalmodier

    Le chapelet de nos frissons

    Tes ongles mêmes rongés

    Sur ma peau

    Ecriront notre histoire

    Grefferont à l’encre rouge

    Notre délivrance

    Du mal d’aimer

    Le joug du désir

    L’asthme du plaisir

    Diastole

    Baisers grenadines au cou

    Systole

    Humer

    Diastole

    Sentir

    Systole

    Crier crier crier

    Crier à Mourir

    Mourir à toi

    Mourir en toi

    Crier crier crier

    Et puis…

    Se taire

    Je voudrais

    Me taire

    Je voudrais

    T’aimer

    Je voudrais

    Laisser

    Nos corps

    Dire

    Je t’aime

     

    Rachid Daouani

    Casablanca, la nuit du 26 au 27 Décembre 2008

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment VI

    Jamais deux sans trois


    Différents nous étions
    Inconnus nous nous retrouvons
    les trois lignes de fuite
    nous séparaient
    Sujets nous étions
    les vers nous guettaient
    aux détours de la vie
    le feu dieu de nos aïeux
    nous brûla de sa
    divine flamme
    nous fondons
    nous fusionnons
    blanc, gris, jaune...
    bel alliage
    que voilà!
    Charles, le titan
    nous berce de sa voix
    Bacchus le lubrique
    nous arrose
    nous délie
    nous lie
    l'un est l'autre
    deux
    nous étions
    un
    nous sommes
    sous le regard
    insolent
    des trois
    .......

    .......

    .......
    lignes de fuites


    Casablanca , le 25 décembre 2008
    entre 22H30 et 23H45

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  • Catégories : Prose et Poésie

    fragment V

    V-oral-cité

     

     

    Leste, voluptueuse

    Susurrante sifflante

    Preste fulgurante

    Au fin fond de ma bouche

    Ta langue

    Se faufile dans ma gorge

    Soutenue s’insinue

    Dans mes entrailles

    Chair de poule

    À l’endos

    Sort comme une vipère

    via mon pubis

     

    Dévore ma verge

    S’en délecte

    Ton flanc courbé

    Accueille l’assaut de

    Mes caresses

    Mes tendresses

    Aux bouts des doigts

    Se font armées

    s’insinuent à travers

    Ta fente

    S’en repaissent à satiété

    Nous nous écroulons

    Cadavres repus

    Dans un armistice

    Incertain

    Une paix

    Qui n’aura

    Pas lieu

     

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