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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXIII

    Ni d’amour ni de haine

    Non !
    Je ne te haïrais point
    Dans la haine les racines
    Sont d’amour
    Je veux m’en extraire
    Je m’en irais
    Le vague à l’âme
    Le cœur gros

    De la plume
    Du scribe
    Que je suis devenu
    J’écrirais à l’encre
    Rouge de mon sang
    Le blanc de ma
    Déception
    De la plume aiguisée
    Je me saignerais
    Le flanc

    D’amour et de haine
    De haine et d’amour
    Je saignerais la mémoire
    De tes rires
    De tes larmes

    Sur mon corps gisant
    Je peignerais
    Les balafres en caresses
    Je les suturerais
    D’un jaune
    Rire
    Au lieu
    Du bleu
    Dont tu as immaculé
    Mes rêves
    Au lieu
    Des coups bas
    Que tu as assenés
    A mes lois et
    Dont tu as corrompu
    Ma foi

    Là !
    Je m’étiole
    Je faillis
    Je m’effrite
    Je m’éteins
    Et m’allume
    A l’encre
    Rouge
    Encre amère
    Bouillonnante
    Au bout des doigts
    Du scribe
    Que je suis devenu
    Écume sanguinolente
    Qui m’arrache
    D’entre tes griffes

    D’amour et de haine
    De haine et d’amour
    Je m’extraie
    A l’encre rouge
    Du souvenir de nos
    Étreintes
    Je m’arrache
    De tes griffes
    Me niche
    Dans la chaleur
    Des mots
    Je m’arrache
    A tes maux
    Je m’écris
    Je m’écrie
    J’écris mes maux
    Je crie mes mots
    Pour te dire
    Je ne te hais
    Ni ne t’aime
    Parce que
    Dans la haine
    Les racines
    Sont d’amour

     

    Rachid Daouani

    entre Casablanca et Marrakech
    le 24 janvier 2009

    13 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXI

    Il n'est de gel que celui de l'esprit
    Il n'est de froid que celui du cœur



    Il n'est de gel que celui de l'esprit
    Il n'est de froid que celui du cœur
    Immaculée nature !
    Laisses nous écrire
    Sur ta page blanche
    L'histoire de nos amours
    Le message de notre amour
    Garde nos traces
    Nos reliques
    Imprègne-toi
    De notre présence
    Délecte-toi
    De notre passage
    Il n'est de gel que celui de l'esprit
    Il n'est de froid que celui du cœur
    Immaculée nature !
    Nous sommes
    Les scribouillards de l’humanité
    Ultimes messagers
    De ton essence
    Uniques témoins
    De cette existence
    De nos corps
    Ecrivons ta genèse
    De nos cœurs
    Chantons ton hymne
    Il n'est de gel que celui de l'esprit
    Il n'est de froid que celui du cœur
    Immaculée nature !
    Nous sommes la race
    Privilégiée
    Celles des amants
    Qui
    Corps à corps
    Cœur contre cœur
    Nous veillons
    A attendre l’aube
    Incertaine aux lueurs
    Jalouses de nos éclats
    Envieuses de nos ébats
    Il n'est de gel que celui de l'esprit
    Il n'est de froid que celui du cœur
    Immaculée nature !
    De l’aube nous garderons
    L’arôme sucré salé
    De nos sèves
    Corps à corps
    Cœur contre cœur
    Nous marcherons
    Côte à côte
    Le nez au soleil
    Les pieds dans les océans
    Trismégistes
    Nous envahirons la terre
    Nous atteindrons
    Les cieux
    Nous y cueillerons
    Les étoiles d’amour
    Mère nature !
    Conjugue-les en petits
    Billets doux
    Distribue-les
    Au gré
    De tes cours
    Printaniers
    Au gré
    De ton gré
    Au gré
    De tes bifurcations
    Pour que
    L'amour
    La divine besogne
    Soit
    L’unique religion


    Rachid DAOUANI
    Rabat/Casablanca ®19-22 janvier 2009

    13 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XX

    De mes songes

     Eveillés

     

     

    De mes songes

     Eveillés

    De mes rêves

     Ethérés

    De nos rencontres

     Volées

    Au gré du possible

    Soutirées à l’impossible

    Je regarde

     Le spectre

    De ton ombre

    Eclairée

    Je plonge dans ton

    Perdrix  regard

    Je me fourre

    Dans tes caresses

    Diaphanes

    Je me noie dans

    Tes baisers

     Furtifs

    Égarés dans

    Mes géométries

     Insolites

     

    De mes songes

    Eveillés

    De mes rêves

    Ethérés

    De nos rencontres

    Volées

    Dans les ruelles

    De la Cité

    Entre les immeubles

    Grisés par nos

    Parfums

    Sur les toits

    Des gratte-ciels

    Sous ce ciel envieux

    De nos ébats

    Dont il n’a que faire

     

    De mes songes

    Eveillés

    De mes rêves

    Ethérés

    Je plonge

    Dans ton océan

    Sillonne ta nature

    Drague tes profondeurs

     Plonge dans ta

    Grotte sous-marine

    Aux rus

    Scintillants

    De mille étoiles

    Me gaver

    De tes soupirs

    M’enivrer

    De tes murmures

    Chuchotés

    Hurlés

    Muets

    Crus

    Pudiques

    Polyglottes

    Pourvu qu’ils

    Me nomment

    Pourvu qu’ils

    M’appellent

    A la rescousse

    Pourvu qu’ils

    M’indiquent

    Le chemin

    A tracer

    Le rythme

    A suivre

    Le pays

    A atteindre

     

    Pays

    De mes songes

    Eveillés

    De mes rêves

    Ethérés

    Pays d’où

    Mon être

    T’appelle

    Mon corps

    Te rappelle

    Que sans toi

    Je serais un eternel

    Exilé

    Sans identité 

    Toute la terre

    Serait

    Mon pays 

     

    Tu es ma terre

    Tu es mon pays

    Pays

    De mes songes éveillés

    De mes rêves éthérés

     

     

    Rachid Daouani

    ®Casablanca,  le 19 janvier 2009

    17 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XVIII

    Tu es mon plus beau poème

     

    Tu n’as pas

    De verve

    Penses-tu !

    Tu ne manies

    Pas le verbe

    Dis-tu !

     

    Pour moi

    Tu es le plus beau

    Poème que je n'ai

    Jamais lu

    Le merveilleux poème

    Que je n’ai

    Jamais écrit

    Tu n’as pas

    De verbe

    Tu ne manies

    Pas le verbe

    Soit !

    Pour moi

    Ta présence

    Est un poème

    Ton être

    Est un poème

    J’aimerais te lire

    Pour pouvoir écrire

    Ecrire la vie

    Effacer la mort

    Ecrire

    Ce que je vis

    En ton absence

    Ecrire

    Ce que je sens

    En ta présence

    Ecrire écrire écrire

    A n’en plus finir

    A n’en plus sentir

    Me réduire à un crayon

    Qui ne vit

    Que de toi

    Qui ne se ressource

    Que de toi

    Ecrire écrire écrire

    Ne pas arrêter d’écrire

    Pour te dire :

    Ce que tu évoques

    En moi

    Me met

    En émoi

    Envie que tu sois

    Mon livre à moi

    T’ouvrir

    Te relire

    Feuille par feuille

    Page par page

    Te lire

    Dans tous les sens

    Avec tous

    Mes sens

    Écrire

    En toi

    De mon encre

    Blanche

    Lire

    Notre histoire

    Qui s'écrit

    Par nos regards

    Nos touchers

    Nos lèvres

    Nos caresses

    Notre histoire

    Qui se dessine

    Par nos sourires

    Nos fous rires

    Notre secret mot

    Hummmmm !

    J’aimerais que

    Ma peau

    Soit  ta reliure

    Que ton arôme

    Soit la clé

    Magique

    De ton secret

    La clé qui

     Ouvrira

    Mon éternité

    J’aimerais lire

    Entre tes lignes

    Écrire derrière

    Tes lignes

    Fouiller

    Tes racines

    Tes profondeurs

    Extraire

    Ton amour

    Le faire mien

    Te faire mienne

    Te posséder

    À jamais ou

    À terme

    Pourvu que

    Je te lise

    Pourvu que

    Tu t’offres

    À mes yeux

    Entre mes mains

    Tes mots

    Seront mes rimes

    Seront mon verbe

    Tes géométries

    Ma rhétorique

    Tes soupirs

    Ma respiration

    Tes cheveux

    Ma dédicace

    Tu seras

    Tu es

    Mon pré-texte

    Tu es mon texte

    Tu es mon post-texte

    La muse de mon verbe

    L’origine de ma verve

    Mon plus beau

    Poème à moi

     

     Rachid DAOUANI

        Casablanca, les 15 et 16 janvier 2009

     

     

     

     

     

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  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XVII

    Voguons ensemble


    Sur ton océan
    Je vogue en coque
    Je lève l'ancre
    Et te sillonne
    Tes remous
    Me ballottent
    Tes murmures
    Me bercent
    Entre monts et vaux
    Je me laisse tanguer
    Au rythme de tes lames
    Je me réjouis
    De ta jubilation
    Je drague tes profondeurs
    A la recherche de ton mystère
    Entre tes deux ports
    Un fin fil scintillant
    M'indique le cap
    J'y jette l'ancre
    A chaque port son rythme
    A chaque port sa douceur
    A chaque port sa contenance
    Entre les deux
    Je fais la navette
    Je vais et reviens
    Tu houles
    Tu tempêtes
    Je vais et reviens
    Chaque port
    Me réclame
    Chaque port
    M’accueille
    A quai ouvert
    Chacun des deux
    Me facilite
    La tâche
    Participe
    A la besogne
    Je fais de mon mieux
    Pour ne pas faire
    D’envieux
    Et sans relâche
    Je vais et reviens
    Tu tonnes
    Tu détonnes
    Je vais et reviens
    Je me résigne
    A ton mouvement
    Nous accordons
    Nos sols
    Sans atteindre le sol
    Nous nous
    Envolons au-dessus des eaux
    Nous nous apaisons
    Dans un rythme
    Mouillé
    Entre tes deux ports
    Je vais et reviens
    Langoureusement
    Jusqu’au délicieux
    Epuisement
    Nous voilà repus
    Nous voilà gorgés
    De nos liqueurs
    Qui du sucré
    Qui du salé
    Nous voilà rassasiés
    Je me noie en toi
    Tu m'aspires divinement
    Tu t'en prends à
    Mon mât mouillé
    Salé sucré
    Il se raidit
    De cette raideur
    Supportant toutes voiles
    En ton troisième port
    Tu l'invites
    Voilà mon équipage
    au garde-à-vous
    Prêt à la céleste besogne
    Le fond de tes pupilles
    Appelle à la reprise
    Mon mât
    Ma coque
    Mon aviron
    Mon bâbord
    Mon tribord
    ......
    Tous prêts
    Pour un autre périple
    Pour un autre voyage
    Pour un autre orage
    Voguons ensemble
    Vers d'autres sillages
    Le monde est à nous !

    Rachid Daouani
    Béni Mellal le 09 Janvier 2009
    Casablanca le 12 Janvier 2009

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