Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Prose et Poésie - Page 15

  • Catégories : Prose et Poésie

    fragment XXXXXXX

    Le ravissement

     

    De ton jardin

    tu m’as exclu

     

    Calciné

    J’étais l’arbre

    qui se consumait

    à  petit feu

     

    Il était l’arbre

    qui me remplaçait

     

    Tu le regardais

    Je me consumais

     

    De tes larmes

    de ravissement

    tu l’arrosais

     

    Je brûlais

    Il grandissait

    Je m’effondrais

    Il grandissait

    Je m’effritais

    Il grandissait

     

    Je te voyais

    le regarder

     Le cercle se fermait

    Je n’étais qu’une particule

    au pied du haut mur

    de mon achèvement

     

    Toujours dehors

    je devenais minuscule

    devant l’immensité du mur

    qui grandissait

    entre moi et le jardin

     

    Je m’éclipsais

    Devant ton ravissement

    je n’étais qu’absence

     

    J’espérais

    malgré ma petitesse

    grandissante

    un regard

    le soupçon d’un regard

     

     

    Je n’étais qu’ombre

    L’ombre

    de mon ombre

    L’ombre

    d’une idée

    L’ombre

    d’un fil de fumée

    qui s’évaporait

    à force de regards

     

    Regards

    je n’étais

    ni sujet

    ni objet

    où j’étais

    Rien

    Rien de rien

    Je n’étais plus

    Rien

    Je ne suis plus

    que la dernière particule

    d’une cendre

    de l’arbre consumé

    La particule

    qui a collé à tes souliers

    à ton passage

    sur moi

    dans les bras de

    l’autre arbre qui

    pourtant rentrait

    au loin

    rejoindre son jardin

     

    Que te reste t-il des deux arbres ?

    Une particule collée à ton soulier

    Et le mirage d’un arbre substitut

    Qui ne sera jamais le tien

     

    Crée en partie à Casablanca,  le 6 décembre 2008

    Repris le 19 juin 2009 entre 4h et 6h30 du matin

     

    24 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXVII

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Augurer un

    Nouveau jour

    Nous éclairer

    Nous !

    Amants heureux

    Amants de toujours

    Engeance de

    Troubadours

    Frères  de sang

    Samson et Dalila

    Tristan et Iseut

    Antar et Abla

    Issli et Tisslit

    Kaiss et Laila

     

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    Nous réchauffer

    Nous engourdir

    Nous !

    Reptiles du désert

    Nous éclairer

    De la lune défaite

    Devant les secrets

     Brodés des  firmaments

    Nous glisserons

    Nous ramperons

    Viendra l’aube

    Viendra le soleil

    Éclairer de

    Mille scintillements

    L’entrée de notre

    Terrier

     

    Ne t’en fais pas !

    La chaleur de nos cœurs

    L’un dans l’autre

    L’un habit de l’autre

    Auréolera

    Les tressaillements

    De nos

    Froides nuits

     

    Suffit

    La chaleur de l’isolement

    Les révulsions du temps

    Pour que les trésors

    Du sous terre

    Soient notre couche

    Chaude

     

     Ne t’en fais pas

    Viendra l’aube

    Ses scintillements

    Multicolores

    Augurant toujours

    La fin de la nuit

    Dissiperons

    Les rêves atones

    Les feux de

    Leurs soleils

    Amputant

    Les jours

    La lune

    Pleine ou croissant

    La marée

    Haute ou basse

    Effaceront leur

    Divine satanique

    Comédie

    Leurs océans

    Tariront

    Les larmes de tous

    Les amants malheureux

    Sauront les noyer

    De leurs larmes

    À force de regarder

    À force d’attendre

    Partira la nuit

    Viendra l’aube

    La première prière

    Sera à nous

    Non à leur

    Tyrannique

    Divinité

    Envieuse

    De notre amour

     

    Viendra l’aube

    We wake up

    We stand up

    De mille étoiles

    Nos yeux

    Diront nos rêves

    De milles feux

    Nous écrirons

    L’Histoire

    De tous les

    Amants

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

    Rabat le 07 février 2009

     

    لا تنزعجي

     

    لا تنزعجي

    سيأتي الفجر

    ليُضيئنا

    نحن ألحان الغجر

    ننزلق،

    كثعابين الصحر

    ننزلق

    من بدر مهزوم

                   بالسر المرصود

    لملكوت السماوات

    والشمس تستطيع

    أن تضيئنا بألف ضوء

    على باب جُحرنا البسيط

    قلوبنا مُتدثرة يبعضها

    سنقيم الليل

    حفاظا على ارتعاشات

    ليالينا الباردة

    المقمرة

    تكفيها حرارة العزلة

     

    بتقيؤات الزمن

     التي لم تكن في الحسبان

    نجعل من زمرُّد

    الأرض ولؤلئها

    فراشنا الدفء

     

    لا تنزعجي

    سيأتي الفجر

    بخيوطه البنفسجية

    بأنامله

    التي ترسم دوما الإنتهاء

    ليُذيب لياليها الصامتة

    أحلامها الصَّمَّاء

    سنقيم الليل

     قلوبنا مُتدثرة بِبعضها  و

    بنيران شموسهم

    التي تبترالنهار

    لشهبهم الصناعية

    لقنابل حروبهم

    لإلاههم القهار الأحد

    سنترك المد و الجزر

    يلتهمان استيهاماتهم المرة

    سنترك المحيطات

    ترتوي بالدموع الملوحة

    للذين أرادوا النظر

     

    لا تنزعجي

    فسيأتي الفجر

     نحن عقارب الصمت

    في حضن أُمنا

    سننتظر

    الروح الطرية

    الفجر الفرح

    الفجرالذي سيطرد

    القمر المستوحد

    ننهض آنذاك

    نمشي و أنوفنا

    مغروسة في ضوء

    يوم يضيء شفاهنا

    سننهض معا

    لنرى بأم أعيننا الشفافة

    سطوع الشموس

    سننهض معا

    متحدين

    وبألف شرارة

    نقول أحلامنا الباطنية

    الدارالبيضاء 28 دجنبر 2008

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

    20 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXVI

    لن أكرهك

     

    لن أكرهك  

    فالكره حب

    بسهم المداد الأحمر

    أنخر عُباب فجيعتي

    أُمزِّق ضِلع الخطيئة

    القاتمة

    مِن حُب و كُرهٍ

    من كره وحب

    سأمزق ذاكرة

    ضحكاتك و دموعكِ

     ُفي جسدي

    أرسم النُّدوب

    لمساتٍ

    وأُرهِمها بالضحكة الصفراء

    بدلا عن الأزرق الذي

    لطَّخت به أحلامي

    بدلا عن الطعنات من الخلف

    التي أصبت بها

    إيماني و قوانيني

     

    ها هُنا أندحر

    أنتفي و أشتعل

                      بالمداد

    زبد مرير

    ينخر صدري

    بموسى يديك

    الناعمتين

    أقتلع

    أقتلعني

    من بين مخالبك

     الدافئة             

    دجنبر 2009 24 

     من الدارالبيضاء إ لى  مراكش  

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

     

    Ni d’amour ni de haine

     

    Non !

    Je ne te haïrai point

    Dans la haine les racines

    Sont d’amour

    Je veux m’en extraire

    Je m’en irai

    Le vague à l’âme

    Le cœur gros

     

    De la plume

    Du scribe

    Que je suis devenu

    J’écrirai à l’encre

    Rouge de mon sang

    Le blanc de ma

    Déception

    De la plume aiguisée

    Je me saignerai

    Le flanc

     

    D’amour et de haine

    De haine et d’amour

    Je saignerai la mémoire

    De tes rires

    De tes larmes

     

    Sur mon corps gisant

    Je peignerai

    Les balafres en caresses

    Je les suturerai

    D’un jaune

    Rire

    Au lieu

    Du bleu

    Dont tu as immaculé

    Mes rêves

    Au lieu

    Des coups bas

    Que tu as assenés

    À mes lois et

    Dont tu as corrompu

    Ma foi

     

     Là !

    Je m’étiole

    Je faillis

    Je m’effrite

    Je m’éteins

    Et m’allume

    À l’encre

    Rouge

    Encre  amère

    Bouillonnante

    Au bout des doigts

    Du scribe

    Que je suis devenu

    Écume sanguinolente

    Qui m’arrache

    D’entre tes griffes

     

    D’amour et de haine

    De haine et d’amour

    Je m’extrais

    À l’encre rouge

    Du souvenir de nos

    Étreintes

    Je m’arrache

    De tes griffes

    Me niche

    Dans la chaleur

    Des mots

    Je m’arrache

    À tes maux

    Je m’écris

    Je m’écrie

    J’écris mes maux

    Je crie mes mots

    Pour te dire

    Je ne te hais

    Ni ne t’aime

    Parce que

    Dans la haine

    Les racines

    Sont d’amour

     

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

    entre Casablanca et Marrakech, le 24 janvier 2009

    20 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXXIII

    Je t’entends partir
    Je t’entends faillir
    Je t’entends dormir
    Ton ronflement
    Berce
    Accompagne
    Ma solitude
    Au moins ça !
    Ton sifflement
    Ton oisiveté
    Atteignent
    Les méandres
    De ce qui
    Me reste
    Comme raison
    Seul !
    Je marche
    Seul !
    Je compose
    Seul !
    Je décompose
    Seul !
    Je pose
    Seul !
    Je dissolve
    Seul !
    Je nomme
    Seul !
    Je dénomme


    Quelle absurdité
    Est-ce ?
    Quelle folie
    Est-ce ?
    Que je marche !
    Que j’erre !
    Que je devienne
    Fou !
    Tes heures
    Tes saisons
    Ton passé
    Ton présent
    Somnolent
    Sur mes yeux
    Éveillés
    De ton temps
    Je suis l’exclu
    De ton monde
    Je ne suis
    De ton ailleurs
    Je ne suis pas

    Être
    Ou
    Ne pas être
    C’est là la question
    Tu es où
    Je ne suis pas
    Je suis
    Où tu n’es pas
    Qui suis-je ?

    S’il te plaît
    Envahis mon silence
    Fouette ma vacance
    Par la cravache
    De ta satanique
    Symphonie
    Parce que
    Tu ronfles
    Oui
    Tu ronfles !

    Les balbutiements
    Que tu profères
    Et qui se débitent
    Malgré toi
    Disent cette folie
    Qui me gangrène

    Fouette
    Mon silence
    Avoue tes secrets
    Rêves
    S’il te plaît
    Prends-moi
    Avec toi !
    Ne sois pas ingrate
    Emmène-moi
    Dans ton absence
    De ce côté
    De rien où
    Règne
    Ta vacuité

    Emmène-moi
    S’il te plaît !
    Mon oreille
    Est déserte
    Infectée
    Que dis-je
    Infestée
    Juste par cette
    Purulente litanie
    Qui accompagne
    En duo
    Tes diaboliques
    Ronflements
    Avec en comble
    De percussion
    Ce lubrique
    Silence
    Du commun des
    Mortels
    Qui ne vivent que
    Le matin
    Et ce chien !
    Ce chien
    Sans pédigrée
    Ce bâtard
    De chien
    Qui aboie
    Annonçant
    L’aube incertaine
    L’aube des gâtés
    Des ivrognes
    Revenant de
    Leur banquet
    Ces esclaves
    De l’ère moderne
    Ces cancrelats
    Qui démarrent leur
    Voitures à crédit

    Ce lépreux
    Ce galeux
    De chien
    Qui accompagne
    Leur vigile
    Veillant sur
    Leur grégaire
    Sérénité
    Et moi !
    Moi je suis
    Prisonnier
    De tes ronflements
    Et des aboiements
    Du galeux
    Héro des abattoirs
    Désaffectés

    S’il te plaît
    Emmène-moi
    Avec toi
    Fouette de ton
    Ronflement
    Mes yeux enflés
    Bridés
    Débridés
    A force de voir
    Leur maudite aube
    Je me révulse
    De voir le soleil
    Vomir ses lueurs
    Annonçant une
    Autre torture

    Le clébard aboie
    Tout son saoul
    Repu
    Il ose quelques mètres
    Loin de
    Son maître
    Arrive à la ruelle
    D’à côté
    Reviens bredouille
    A coté de son maître
    Le veilleur de leur nuit

    Ils s’éveillent
    Dans leur aube
    Leur squelette
    S’érigent
    Qui de la première prière
    Qui à pied
    Qui de sa voiture
    Qui de sa charrette
    Qui de ses marchandises
    Menthe
    Eau de Javel
    Vieux habits
    De partout
    De nulle part
    Dans tous sens
    Les éboueurs
    Contents de leur
    Nouvelle benne
    S’y mettent de la partie
    Des rabats joie
    Des inviteurs
    A l’insomnie
    J’entends leurs
    Pas…pan pan pan
    Pan pan pan
    Armée de cancrelats
    Horde de sauvages
    Modernes
    Fouteurs de troubles
    Me donnent
    Le coup de grâce

    S’il te plaît
    Emmène- moi !
    Assaisonne
    Ma maudite journée
    De ta nonchalance
    Orne là
    De ton ron ron ron
    Ronflement
    Efface mon soleil
    Peint ma lumière
    Du noir
    De tes
    Pleines nuits
    Emmène-moi
    Dans ta vacuité
    Contamine-moi
    De ton indifférence

     

     

    أسمعك تنامين

    أسمعك تنامين

    زفيرك يدوح مللي

    خمولك يصل الى عتبة عقلي

    أمشي و أخمن

    أي حـمق هذا؟

    فلا أمشي فأخبل

    فصلك يتتاءب على عيني الساهرتين

    خدي حياتي التي تدوم على وصولات على الشمس

    تعالي أيقضيني

    هل تنامين؟

    تعالي في صمتي

    اضربي فراغي بشخيرك

    لأنك تشخرين

    نعم تشخرين

    تقولين تلك الكلمات

     الرهيفة التي لا تقال

    سوى للذين يريدون سماعها

    تقولين حمقك

    اضربي صمتي

    اعترفي بأحلامك السرية

    من فضلك

    خذيني معك

    هيا لا تكوني لئيمة

    خذيني لغيابك

    إلى ذلك الجانب من لا شيء

    الذي يملوك

    من فضلك

    خذيني

    أذني متعفنة بالصمغ

    الذي يترقرق في طبلتي

    كل هذا الصمت المائع

    للأحياء التي تعيش مستيقظة

    لشمس الصباح

    ذلك الكلب الأجرب

    ابن العاهرة

    ذلك الكلب ينبح

    معلنا عن الصباح

    صباح المخنتين و الثمالى

    العائدين من عربدتهم

    و عبيد العصر الحديث

    يقلعون فرحين

    سياراتهم بالسلف

    ذلك الكلب الأجرب

    إبن العاهرة

    ذلك الكلب

    الذي يرافق عسسهم

     حتى تطمن قلوبهم

    و أنا هنا

    بين نباح الكلب

    و شخيرك

    من فضلك

    خذيني معك

    اضربي بشخيرك على

    عيني المنتفختين

    من كثرة مشاهدة فجرهم

     التعيس

    الشمس تتقي خيوطها

    صباحا

    الكلب الأجرب

    ينبح حتى التخمة

    من تخمته يتجسر

    ليصل الزقاق المجاور

    و لكن سرعان ما يعود نابحا

    الى جانب سيده

    في فجرهم

    تقوم هياكلهم

    من بالصلاة

    من بالسيارة

    من بالقدم

    في كل اتجاه

    من كل حدب

    من كل صوب

    أسمع خطواتهم

    مترجلين

    يمشون بخطى واحدة

    كالعسكر

    من فضلك

    خذيني معك

    تبلي نهاري بضربات

    خمولك بشخيرك

    افرغي رأسي

    املائي ليلي

    خذيني معك.

    رشيد دواني

     

    Rachid Daouani ©

    (Dépôt SGDL 06/2009)

    34 commentaires Lien permanent
  • Catégories : Prose et Poésie

    Fragment XXXXXVIII

     

    Absence, présence

    Parfois, je m'absente de mon corps et me jette dans les bras de Morphée qui, par caprice ou avarice - allez le savoir ! - ne vient que très rarement dans ma couche... Quand j'arrive à la séduire ou à être séduit et que je m'abandonne au sommeil... Ma pensée n'est plus occupée que par toi Femme ! Femme de l’Atlantique ! Femme de la Méditerranée ! Femme muse ! Femme femme ! Femme tout court !

    Mes ébats avec Morphée sont vains, nuls et non avenus devant ton absence qui se fait présence insistante. Ton absence-présence arrivera tant bien que mal à t’ériger souveraine de l’entre-deux, arrivera à te placer à mi-distance entre le Rien et le Tout, entre l’humain et le divin… aurais-je la force d’attendre plus longtemps ?

    Mon temple à moi ! Je psalmodie ton prénom à longueur de journée ! Ton icône est suspendue entre mes yeux, sur mon front pendant. Elle me guide, me dit ta présence… m’indique la voie… rassure ma voix.

    © Rachid Daouani (Dépôt SGDL 06/2009)

    21 commentaires Lien permanent